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Bourrelier

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Le Bourrelier / Bourretier

« L'art du bourrelier et du sellier », image numérique d’un dessin par François-Alexandre-Pierre de Garsault, Bibliothèque nationale de France, https://gallica.bnf.fr).

« L'art du bourrelier et du sellier », image numérique d’un dessin par François-Alexandre-Pierre de Garsault, Bibliothèque nationale de France, https://gallica.bnf.fr).

Le nom français de bourrelier ou bourretier vient du mot bourre ou bourrage (se référant aux poils d'animaux ou à la filasse de chanvre). Au XVIIIe siècle, le travail du bourrelier était très demandé, en particulier dans les endroits où de nombreux chevaux étaient utilisés pour les carrosses. Le bourrelier fabriquait différents colliers pour les chevaux, allant du simple joug (à boeuf) aux harnais de travail et aux bourrures placées sous les atelles ou aux selles des chevaux. Il devait savoir comment enfoncer correctement les clous et les rivets, tailler les ferrures et autres pièces de métal.

À l'occasion, il bourrait aussi les sièges de voiture. Pour faire la bourrure, le bourrelier avait besoin de cuir, de bois, de fer, de crin, de mousse de mer ou de poils d'animaux, de ligneul (un gros fil de lin) et d'une grosse toile. Dans les communautés côtières, comme l’Isle-Verte par exemple, la mousse de mer était souvent collectée et utilisée pour le rembourrage au lieu de poil d’animal. Qu'il s'agisse de mousse de mer, de poil animal ou de foin, ce matériau et le cuir devaient être mouillés pour être manipulés et façonnés. Le ligneul était soit suiffé ou goudronné au moment de coudre, afin que les coutures puissent être serrées correctement.

Le bourrelier travaillait principalement le cuir de bœuf (de meilleure qualité), et aussi le cuir de mouton, le tissu et de la toile en caoutchouc. D'autres cuirs provenaient de chevreuils, de phoques et de marsouins. Il avait besoin d’alènes pour coudre le cuir, de vrilles pour percer les cadres en bois du collier, ainsi que des couteaux et des poinçons.

Il fallait au bourrelier environ une journée de travail pour terminer un collier, car les sections cousues et la bourrure devaient être très solides. Un harnais bien fait ne dérangeait pas l'animal et durait toute la vie d'un cheval.

Personnes qui ont exercé ce métier : Charles Dugré, Antoine Mazonné, Antoine Ossant


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Bibliographie :