Maître
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Le Maître des métiers
Un maître (suivi d'un autre métier) est un ouvrier ou un artisan qui avait réalisé un chef-d'œuvre de son industrie, lui permettant de maîtriser son métier. Le titre de maître indiquait qu'il excellait ou faisait autorité dans son domaine et pouvait enseigner aux autres (des apprentis).
Dès le Moyen Âge, plusieurs métiers en France et ailleurs eu Europe s'organisent en communautés, appelés par après « corporations » ou « guildes ». Ces corporations étaient organisées de façon hiérarchique. Pour devenir maître en France, il fallait généralement avoir été apprenti, puis compagnon, enfin aspirant à la maîtrise, et, comme tel, avoir parfait le chef-d'oeuvre ou l'expérience.
En Nouvelle-France, les règlements étaient beaucoup moins strictes pour les artisans qu'en France. La vie était difficile et les colons ne pratiquait pas uniquement leur métier — ils devaient aussi défricher et labourer leur terre et pêcher, par exemple. De plus, il n'y avait pas beaucoup de main d'oeuvre spécialisée au 17e et 18e siècles. On abandonna donc la guilde à la française, mais on conserva la hiérarchie et la formation pratique. Dans la plupart des cas, l'apprenti était embauché vers l'âge de 16 ans pour une période de 3 ans. Une fois son apprentissage était terminé, le travailleur pouvait devenir compagnon, en travaillant à côté de son maître ou à son propre compte. C'était son entrée au travail.
Exemples : maître boucher, maître charpentier, maître tisserand, maître boulanger, etc.
Bibliographie :
Franklin, Alfred. 1906. Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le treizième siècle. Paris : H. Welter. 457.
Hardy, Jean-Pierre, et David-Thiery Ruddel. 2006. « Apprentissage au Canada du XVIIe au XIXe siècle ». The Canadian Encyclopedia. Historica Canada. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/apprentissage-au-canada-du-xviie-au-xixe-siecle.