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Lavandière

Apprenez-en davantage sur le métier de lavandière ou lavandier en Nouvelle-France et au Canada.

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La Lavandière / Le Lavandier | La Blanchisseuse / Le Blanchisseur

La lavandière (ou le lavandier) ou la blanchisseuse (ou le blanchisseur), étaient les responsables du lavage du linge pour les hôtels, les auberges, les restaurants ou les particuliers. Du printemps à l'automne, ces travaux étaient généralement effectués au bord d'un ruisseau, car l'eau y était normalement plus propre que celle d'un puits. C'était aussi une occasion de socialiser et de bavarder avec les voisines.

La blanchisseuse (« The Laundress », peinture attribuée à Marie Marc Antoine Bilcoq, Wikimedia Commons).

La blanchisseuse (« The Laundress », peinture attribuée à Marie Marc Antoine Bilcoq, Wikimedia Commons).

La première étape du processus de lavage consistait à faire bouillir les draps ou les vêtements dans un grand chaudron, suspendus à une branche d’arbre ou à un crochet en fer. Au bord de l’eau se trouvait une série de planches sur lesquelles on tapait ensuite les draps et le tissu afin d’enlever la saleté. Ensuite, tout serait rincé, tordu et soigneusement mis à sécher sur de l'herbe, des arbustes ou des clôtures.

Il n’y avait pas de salles à laver (l’équivalent de la buanderie d’aujourd’hui) dans les villes de la Nouvelle-France, à l’exception de celle dirigée par Marguerite Bourgeoys à Montréal. Là, le linge était nettoyé à la fois pour la communauté et pour l’église. La plupart des blanchisseurs et blanchisseuses qui faisaient la lessive pour d'autres personnes prenaient leur charge dans une brouette, la lessivaient près de l'eau ou chez eux, et rendaient le tout quelques jours plus tard. Les vêtements et les draps peuvent être suspendus à l'extérieur sur des cordes à linge ou à l'intérieur (en hiver ou par temps pluvieux) près d'un feu, sur des crochets ou des cordes suspendues au plafond. De manière générale, la lessive était considérée comme un travail de femme, bien que les hommes la ramassaient et la déposaient.

Par la suite, un genre de savon à lessive a fait son apparition, fait à partir de l’ébullition de cendres de bois. Ensuite, les blanchisseuses utilisaient du savon de potasse, ainsi qu'une planche à laver. Pour essorer les vêtements, certaines avaient une essoreuse composée de deux rouleaux à travers lesquels on passait les vêtements pour enlever l’eau.

Un lavandier s'appelait également blanchisseur et une lavandière une blanchisseuse — venant du verbe “blanchir”.

Personnes qui ont exercé ce métier : Catherine Alarie, Marie-Suzanne Bissonnet, Marie Castonguay, Marie-Marguerite César, Marie-Louise Charpentier, Michelle Chauvin, William Cunningham, Marie-Barbe Delaunay, Marie Devin, Marie Fournier, Marie-Catherine Magnan, Marie-Françoise Lafontaine, Marie-Catherine Marigny, Simone Maufay, Agnès Morin, Marie-Jeanne Parent, Madeleine Poutré

Lavandières dans la Moselle (« Laundresses in the Mosel below Metz », dessin ou gravure de 1876 (artiste inconnu), Wikimedia Commons).

Lavandières dans la Moselle (« Laundresses in the Mosel below Metz », dessin ou gravure de 1876 (artiste inconnu), Wikimedia Commons).

« La Blanchisseuse » (peinture à l’huile de 1761 par Jean-Baptiste Greuze, Wikimedia Commons)

« La Blanchisseuse » (peinture à l’huile de 1761 par Jean-Baptiste Greuze, Wikimedia Commons)

 
 

Source : Pomerleau, Jeanne. 1990. Métiers ambulants d'autrefois. Montréal, Québec : Guérin. Pages 303-309.