Marchand pelletier
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Le Marchand pelletier
Le marchand pelletier, ou marchand de fourrures, achetait les peaux d’animal et les vendait à plusieurs artisans qui s'en servaient pour préparer des articles de vêtement. Le pelletier n'était pas cependant qu'un simple intermédiaire entre producteurs et acheteurs. Il devait traiter les peaux brutes avant de les revendre à ses clients.
Le processus de fabrication dépendait du type de peau avec lequel le fourreur travaillait, mais suivait les mêmes étapes :
Le dressage : la peau était mouillée et étirée pour évaluer sa taille. Le fourreur pouvait alors déterminer le nombre de peaux nécessaires pour confectionner un vêtement, par exemple. Des réparations étaient ensuite effectuées si nécessaire.
L’assortiment : le fourreur triait les peaux par couleur ou par teinte afin d'assurer l'homogénéité du produit final.
Le clouage : la peau était mouillée à nouveau et tendue à son maximum. Elle était ensuite suspendue avec des clous et des agrafes et laissée à sécher. Elle devenait un peu rigide, permettant au fourreur de lui donner une forme spécifique.
La coupe et la couture : il y avait deux coupes possibles.
Travailler avec la peau entière : les peaux étaient assemblées et cousues bout à bout pour créer la surface du vêtement. Les jointures étaient coupées à l'aide d'un gabarit.
L’allonge : les peaux étaient découpées en lamelles en forme de V. Les Vs étaient ensuite cousus ensemble de manière décalée.
Personnes qui ont exercé ce métier : Louis Amyot, Édouard Garant, Pierre-Jean Guerineau, René Guerineau, Jean-Joseph Heker, Godfrey King, Joseph Wexler.
Sources :
Allaire, Bernard. 1995. « Le commerce des fourrures à Paris et les pelleteries d’origine canadienne en France (1500-1632) ». Thèse de doctorat. Département d’histoire. Faculté des lettres. Université Laval.
« Georges Boutis, fourreur ». Patrimoine culturel immatériel français. Ministère de la Culture. http://www.culture.gouv.fr.