Couturière
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La Couturière
La couturière fabriquait des vêtements sur mesure à l'aide de tissus et de matériaux. En France, le prédécesseur de la couturière était le tailleur—il n’existait pas d’équivalent féminin de ce mot, puisque seuls les hommes étaient autorisés à confectionner des vêtements, avec une petite concession faite aux filles non-mariées du tailleur, qui n'étaient autorisées à confectionner des vêtements que pour des enfants de moins de 8 ans. Aujourd’hui, le mot « couturier » est généralement réservé aux hommes qui confectionnent des vêtements pour femmes.
Les premiers colons européens arrivés en Nouvelle-France n’ont pas apporté une grande quantité de vêtements avec eux, et il n’était pas facile d’acheter des vêtements une fois arrivé. Jusqu'au 17e siècle, les outils de couture tels que les aiguilles, les épingles et les coussinets étaient inclus dans les trousseaux la plupart des femmes et des filles venues en Nouvelle-France, dont les Filles du roi. La plupart des colons portaient leurs vêtements aussi longtemps que possible, les réparant au besoin au lieu d’en acheter de nouveaux. Seuls les résidents des classes supérieures pouvaient se permettre d’avoir recours à des couturières et à des tailleurs.
Pour la plupart, la couture était considérée comme un métier de femme. Elle était chargée de prolonger la vie des vêtements. Si nécessaire, la couturière pouvait démonter un vêtement entier et le coudre de nouveau pour en faire quelque chose de nouveau qui pourrait encore être utilisé. Les nombreuses étapes nécessaires à la confection de vêtements nouveaux (tissage, modelage, coupe, retouches, etc.) voulait souvent dire que les femmes travaillaient ensemble en fonction des compétences de chacune. La broderie était considérée comme une compétence particulièrement précieuse. La couturière réparait les vêtements de sa propre maison, mais pouvait également être employée par d'autres personnes, comme les marchands de fourrures.
Une couturière apprenait généralement son métier auprès d'autres membres de la famille ou de religieuses. Si elle vivait dans un endroit urbain, elle pouvait être embauchée par un tailleur en tant qu'apprentie.
Le nom de famille Couturier, qui existe toujours au Canada aujourd’hui, dérive de l'ancien français « couture », qui signifie réellement « terre cultivée », le nom de famille d'un cultivateur ou d'un laboureur.
Femmes qui ont exercé ce métier : Suzanne Brown, Marguerite Callinder, Rose Calvé, Catherine Charland dit Francoeur, Marie-Angélique Chevreul Duval, Marguerite Coton, Catherine Demers dit Dessermons, Angélique-Gabrielle Duchesne, Françoise Duval, Suzanne Jouineau (Juineau) dit Larose, Marie-Anne L'Espérance, Marie-Josèphe Lafaye, Béique Lafleur, Marie-Angélique Larcher, Louise Montreuil, Catherine Patissier.
Bibliographie :
Gousse, Suzanne. 2009. Les couturières en Nouvelle-France. Leur contribution socioéconomique à une société coloniale d’Ancien Régime. Université de Montréal. Thèse d'histoire M.A. (https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/7662/Gousse_Suzanne_2009_memoire.pdf?sequence=1&isAllowed=y).
Franklin, Alfred. 1906. Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le treizième siècle. Paris : H. Welter. 227.
Picard, Marc. 2010. Dictionnaire des noms de famille du Canada français. Québec, Québec : Presses de l'Université Laval. 94.
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