Draveur
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Le Draveur
Le draveur dirigeait les convois d'arbres coupés et facilitait le flottage des billes de bois (souvent appelés pitounes) en rivières.
Lorsque les toutes premières scieries furent établies au Canada, elles étaient généralement de petite taille et fonctionnaient à l’eau, et elles étaient situées près des forêts où les arbres étaient abattus. Plus tard, lorsque de plus grandes scieries ont été établies en aval de la rivière, les draveurs leur apportaient les billes de bois en les flottant. Lorsque le fleuve était large, les billes pouvaient être regroupées comme des radeaux. Cependant, lorsque la rivière était étroite, sinueuse ou encombrée d'obstacles tels que des rochers, les draveurs devaient séparer les radeaux de bois en sections plus petites pour les faire descendre le long de la rivière.
Le processus de la drave commençait généralement à l'automne, lorsque les hommes installaient leur camp de bûcherons et attendaient l'hiver. Ensuite, une plus grande équipe d'hommes s'installait dans le camp et commençait à abattre les arbres. Les billes étaient transportées vers la rivière par des bœufs ou des chevaux, où elles étaient empilées.
Au printemps, la drave commençait. Le draveur devait s’assurer que les billes flottent librement le long de la rivière. Il y avait généralement deux groupes d'hommes par équipe. Les plus expérimentés et agiles étaient dans l’équipe « jam » ou « beat ». Lorsqu'ils ont apercevaient un embâcle, ils essayaient d'y accéder rapidement et de déloger les billes problématiques avant qu'un empilement ou un barrage ne se produise. Les hommes de l’équipe « jam » devaient comprendre la physique, être forts et extrêmement agiles. Inutile de dire que c'était une occupation très dangereuse.
La deuxième équipe, ou l’équipe arrière, était composée d'hommes moins expérimentés qui suivaient à l'arrière. Ils étaient responsables de repérer et de pousser les billes traînardes que la première équipe n’avait pas ramassées. D'autres hommes travaillaient le long de la rivière, poussant les billes de bois égarées dans la rivière avec des piquets.
Le métier de draveur a finalement disparu avec l’avènement des chemins de fer et l’utilisation de camions sur les chemins forestiers.
Cliquez ici pour écouter un épisode d’Aujourd’hui l’histoire intitulé « La drave, un métier intimement lié à l’histoire du Québec » avec Raymonde Beaudoin, auteure du livre Il était une fois des draveurs.
La vidéo ci-dessous de l'ONF est enracinée dans la mémoire de nombreux enfants canadiens.
Cliquez ici pour lire une excellente capsule historique au sujet de la drave en Outaouais, incluant plusieurs photos. Pour en connaitre plus sur l’histoire de Pointe-Gatineau, centre important de la drave, cliquez ici.
Bibliographie :
Lemay, Claude. 2007 & 2008. « Fonctions et métiers délaissés. » l'Ancêtre, numéro 281, volume 34, hiver 2008, et numéro 280, volume 34, hiver 2007, édition numérique. Société généalogique de Québec (www.sgq.qc.ca/images/_SGQ/R_LAncetre_plus_libre/ENT-FONCTIONS-METIERS-DELAISSES.pdf).
« Le sport extrême des anciens : la drave ! », Histoire forestière de l’Outaouais, http://www.histoireforestiereoutaouais.ca/c3/.