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Seigneur

« Plan de la seigneurie de Batiscan » (plan copié en 1788 par J. McCarthy d'après l'original de De Lanaudière en 1721, BAnQ numérique)

« Plan de la seigneurie de Batiscan » (plan copié en 1788 par J. McCarthy d'après l'original de De Lanaudière en 1721, BAnQ numérique)

Les seigneurs étaient des nobles, des marchands ou des congrégations religieuses, à qui la couronne française avait accordé un fief. La seigneurie (un grand terrain) était concédée par le gouverneur et l'intendant. Le système seigneurial fut implanté en Nouvelle-France en 1627 et aboli en 1854. Dans ce système, le seigneur divisait ses terres entre des censitaires (colons ou habitants), qui pouvaient ensuite défricher les terres et les exploiter, et y construire des bâtiments. Chaque portion de terrain s'appelait une censive. La plupart de ces terrains en forme de trapèze étaient situés le long du fleuve Saint-Laurent ou d'une autre rivière, avec un côté étroit faisant face à la rivière ou à une route.

Le locataire censitaire payait un loyer annuel au seigneur et payait également pour que son grain soit moulu au moulin de la seigneurie. En plus de ces paiements, il payait un « cens », un paiement plutôt symbolique qui indiquait que la terre de l’habitant était au bas de la hiérarchie féodale et ne pouvait pas être sous-licenciée.

Ces paiements de « cens et rente » signifiaient que l'habitant était propriétaire de sa terre et pouvait donc la donner en héritage, la louer ou la vendre, à condition de payer ses « lods et vente », des taxes équivalant à 1/12 de la valeur de vente.

Le seigneur n'avait pas beaucoup de responsabilités envers ses habitants. Il était obligé de construire un moulin pour ses locataires, qui devaient à leur tour y moudre leur grain et lui fournir un sac de farine sur 14 produits. Le seigneur avait aussi le droit d'exiger un nombre déterminé de jours de travail forcé (appelé la corvée) de ses habitants et pouvait faire valoir ses droits sur la pêche, le bois d'oeuvre et les pâturages communs.

Apprenez-en davantage à l’Encyclopédie canadienne.

Gabriel Elzéar Taschereau, membre du Conseil législatif du Bas-Canada, seigneur et juge (« Judge Gabriel Elzéar Taschereau », aquarelle d’environ 1780 (artiste inconnu), Bibliothèque et Archives Canada).

Gabriel Elzéar Taschereau, membre du Conseil législatif du Bas-Canada, seigneur et juge (« Judge Gabriel Elzéar Taschereau », aquarelle d’environ 1780 (artiste inconnu), Bibliothèque et Archives Canada).

« La seigneurie à Beauharnois » (aquarelle de 1838 par Katherine Jane Ellice, Bibliothèque et Archives Canada).

« La seigneurie à Beauharnois » (aquarelle de 1838 par Katherine Jane Ellice, Bibliothèque et Archives Canada).

 
 

Bibliographie : Lachance, André. 2004. Vivre, aimer et mourir en Nouvelle-France; Juger et punir en Nouvelle-France: la vie quotidienne aux XVIIe et XVIIIe siècles. Montréal, Québec : Éditions Libre Expression. 124-128.