Jean Pelletier & Anne Langlois
Découvrez l’histoire captivante de Jean Pelletier et d’Anne Langlois, deux figures marquantes des débuts de l’histoire de la Nouvelle-France, aujourd’hui le Québec. Cette histoire dévoile le parcours de Jean Pelletier, de Tourouvre, en France, jusqu’aux rives du Canada, et d’Anne Langlois, sa jeune épouse de Québec, alors qu’ils font face aux défis de la vie coloniale du XVIIe siècle.
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Jean Pelletier & Anne Langlois
Pionniers de Saint-Roch-des-Aulnaies
Découvrez l’histoire captivante de Jean Pelletier et d’Anne Langlois, deux figures marquantes des débuts de l’histoire de la Nouvelle-France, aujourd’hui le Québec. Cette histoire dévoile le parcours de Jean Pelletier, de Tourouvre, en France, jusqu’aux rives du Canada, et d’Anne Langlois, sa jeune épouse de Québec, alors qu’ils font face aux défis de la vie coloniale du XVIIe siècle.
La petite enfance à Tourouvre : Les origines de Jean Pelletier
Jean Pelletier (ou Peltier), fils de Guillaume Pelletier et de Michelle Mabille, est né à Tourouvre, dans le Perche, en France (aujourd’hui Tourouvre au Perche, dans le département de l’Orne). Jehan est baptisé le 12 juin 1627 dans la paroisse de Saint-Aubin. Ses parrains sont Jean Loyseau et Michèle Bahere, épouse de Claude Mabille, son oncle maternel. Le prénom de la mère de Jean, Michelle, est omis dans l’acte de baptême.
Située à environ 140 kilomètres à l’ouest de Paris, Tourouvre au Perche est une commune rurale dont la population actuelle est d’environ 3 000 Tourouvrains (en 2021).
Alors qu’il n’est qu’un jeune garçon de 14 ans, les parents de Jean sont incités à quitter leur pays et à faire voile vers la Nouvelle-France, suivant les traces de plusieurs Percherons de leur village. La famille Pelletier, dont Antoine, l’oncle de Jean, quitte Tourouvre entre le 8 mars et le 17 juin 1641, probablement à partir de La Rochelle. Malheureusement, le contrat d’engagement de Guillaume Pelletier n’existe plus.
L’émigration percheronne : De la France aux côtes du Canada
Tourouvre et l’ancienne province du Perche sont profondément liés à l’histoire de l’émigration française vers le Canada au XVIIe siècle, en devenant un noyau d’émigration. De nombreux colons canadiens sont originaires de cette région et quittent leur pays à partir du port de La Rochelle. Parmi les principaux acteurs de cette migration figurent Robert Giffard, seigneur et chirurgien, et les frères Juchereau, les marchands Jean et Noël, qui ont obtenu de grandes concessions foncières au Canada. Ils avaient besoin d’hommes capables de défricher leurs terres, d’y construire des maisons et d’autres bâtiments, et de les cultiver. Leur objectif premier est de faire venir au Canada le plus grand nombre possible de colons et de familles. La Compagnie des Cent-Associés finance en partie la migration de ces colons, dont Zacharie Cloutier, Jean Guyon, Noël Langlois et bien d’autres. Le Musée de l’émigration française au Canada de Tourouvre au Perche célèbre ces pionniers et leur histoire.
Un adolescent en Nouvelle-France
La première mention de Jean Pelletier au Canada se trouve dans le Journal des Jésuites. En 1646, l’abbé Lalemant écrit : « Le 28 (août 1646) je partis seul dans un canot pour aller aux Trois Rivières. J’ai mené avec moy dans une chaloupe 2 hommes & un enfant. L’un des hommes estoit le fils du gobloteur, nommé Guillaume Pelletier, deserteur, scieur de long, charpentier, charbonnier, &c. Il se donna tout d’un coup ; on promit toutesfois à ses parents cent francs pour sa 1re année, & on ne laissa pas de l’habiller tout de neuf ». [Le surnom de Guillaume, « gobloteur », semble être dérivé de « gobelet » et pourrait signifier un homme joyeux qui aime boire.] On croit que Jean s’est rendu au fort Sainte-Marie avec un groupe de Hurons en 1646. [Le fort Sainte-Marie était situé près de l’actuelle ville de Midland, en Ontario. Les attaques répétées des Iroquois ont décimé la population huronne, forçant les Jésuites à abandonner la mission et à mettre le feu au fort avant de partir en 1649].
Le mandat de Jean en tant que donné semble avoir été de courte durée. En 1647, il est de retour à Québec. En juin et en juillet de cette année-là, lui et sa future épouse publient leurs premiers bans de mariage dans la paroisse de Notre-Dame.
Une très jeune mariée
Anne Langlois, fille de Noël Langlois et de Françoise Grenier (ou Garnier), est baptisée le 2 septembre 1637 dans la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrains et marraines sont François Bellanger [Bélanger] et Anne Cloustier [Cloutier].
Lorsqu’Anne et son futur mari, Jean Pelletier, annoncent pour la première fois leur intention de se marier, elle n’a que 9 ans, tandis que Jean en a 20. Ces annonces, connues sous le nom de bans, sont des avis publics coutumiers faits trois dimanches consécutifs pendant les services religieux avant un mariage. Ils servent à alerter la communauté et à donner l’occasion à toute personne ayant connaissance d’un empêchement de s’y opposer. À l’époque de la Nouvelle-France, les lois sur le mariage stipulent que le marié doit avoir au moins 14 ans et la mariée au moins 12 ans. Lorsqu’il apprend l’âge d’Anne, probablement par paroissien, le prêtre reporte le mariage jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge requis de 12 ans.
Le 9 novembre 1649, plus de deux ans et demi après les bans initiaux, Jean, 22 ans, et Anne, 12 ans, se marient chez Robert Giffard à Beauport. Parmi les témoins, on retrouve Jean Juchereau, Jean Guyon et Jean Côté.
Jean et Anne s’installent à Beauport avec les parents de Jean. Ils fondent leur propre famille lorsqu’Anne est âgée de 16 ans. Ensemble, ils accueilleront neuf enfants :
1. Noël est né le 3 mai 1654 et est ondoyé par Guillaume Pelletier, son grand-père. Il est baptisé sous condition deux semaines plus tard à la paroisse Notre-Dame de Québec. Noël signe un contrat de mariage avec Marie Madeleine Mignault dite Châtillon le 21 octobre 1674. Le couple aura huit enfants, dont sept garçons. Noël meurt à l’âge de 58 ans le 31 août 1712. Il est inhumé le lendemain dans le cimetière paroissial Notre-Dame-de-Liesse à Rivière-Ouelle.
L’ondoiement
L’expression « ondoyé » désignait le baptême d’urgence d’un enfant à sa naissance, soit par le médecin ou la sage-femme (autorisés par le clergé à pratiquer des ondoiements), soit par une autre personne présente à l’accouchement. Normalement, si l’ondoiement n’était pas effectué par le médecin ou la sage-femme, le patriarche de la famille (s’il était présent) s’en chargeait. Les nouveau-nés qui semblaient faibles, fragiles ou qui risquaient de mourir avant d’avoir été correctement baptisés étaient ondoyés. Une fois l’enfant hors de danger, il ou elle était baptisé(e) « sous condition » par le prêtre au cours d’une cérémonie baptismale traditionnelle. La raison du baptême conditionnel est qu’une personne ne pouvait pas recevoir deux baptêmes. Le prêtre baptisait l’enfant sous condition, au cas où le premier baptême n’aurait pas été fait correctement.
2. Anne est née le 1er octobre 1656. Elle est baptisée le lendemain à la paroisse Notre-Dame de Québec. À l’âge de 13 ans, Anne épouse Guillaume Lizot le 19 janvier 1670 à la chapelle de Beauport. Le couple aura neuf enfants. Anne est décédée entre le 16 avril 1687 (naissance de sa dernière enfant, Catherine) et le 12 février 1691 (elle est défunte au mariage de sa fille Françoise).
3. René est né le 2 mars 1659 et est ondoyé par M. « Chastillon ». Il est baptisé sous condition le 16 mars 1659 chez Robert Giffard à Beauport. René épouse Marie Madeleine Leclerc le 5 novembre 1691 dans la paroisse Saint-Pierre à l’Île-d’Orléans. Le couple aura six enfants. Après le décès de Marie Madeleine, René épouse en deuxièmes noces Marie Jeanne Anne Godbout le 23 juillet 1703, dans la paroisse Saint-Pierre de l’Île-d’Orléans. Ils auront trois enfants. René est décédé à l’âge de 53 ans le 13 janvier 1713. Il est inhumé le lendemain dans le cimetière paroissial Saint-Pierre de l’Île-d’Orléans.
4. Antoine est né le 11 décembre 1661 et est baptisé dix jours plus tard à Beauport. Il est inhumé à l’âge de 15 jours le 26 décembre 1661 dans le cimetière paroissial Notre-Dame de Québec. [La date du décès est omise dans l’acte de sépulture.]
5. Jean est né le 19 avril 1663 et est baptisé trois jours plus tard à Beauport. Jean épouse Marie Anne Huot dite St-Laurent le 8 janvier 1689 dans la paroisse Saint-Pierre à l’Île-d’Orléans. Le couple aura huit enfants. Jean est décédé à l’âge de 75 ans. Il est inhumé le 12 mars 1739 dans le cimetière paroissial de Saint-Roch-des-Aulnaies. [La date du décès est omise dans l’acte de sépulture.]
6. Marie Delphine est née le 29 janvier 1666 et est baptisée neuf jours plus tard dans la paroisse Notre-Dame de Québec. Elle est inhumée à l’âge de 29 jours le 27 février 1666 dans le cimetière paroissial Notre-Dame de Québec. [La date du décès est omise dans l’acte de sépulture.]
7. Marie est née le 4 mai 1667 et est baptisée le lendemain dans la paroisse Saint-Famille de l’Île-d’Orléans. À l’âge de 19 ans, Marie épouse Jacques Jalbert dit Gerbert le 5 mai 1686 à Cap-Saint-Ignace. Le couple aura huit enfants. Après le décès de Jacques, Marie épouse en deuxièmes noces Mathieu Guillet le 26 novembre 1700 à Cap-Saint-Ignace. Le couple aura sept enfants. Marie est décédée à l’âge de 58 ans. Elle est inhumée le 6 novembre 1725 à Cap-Saint-Ignace. [La date du décès est omise dans l’acte de sépulture.]
8. Charles est né le 25 septembre 1671 et est baptisé deux jours plus tard à Beauport. Charles épouse Marie Thérèse Ouellet le 7 janvier 1698 dans la paroisse Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle. Le couple aura cinq enfants. Après le décès de Marie Thérèse, Charles épouse en deuxièmes noces Marie Barbe Dessein dite St-Pierre le 12 janvier 1711 dans la paroisse Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle. Ils auront dix enfants. Charles est décédé à l’âge de 77 ans et il est inhumé le 30 décembre 1748 dans le cimetière paroissial Saint-Roch-des-Aulnaies. [La date du décès est omise dans l’acte de sépulture.]
9. Marie Charlotte est née le 29 septembre 1674 et est baptisée huit jours plus tard dans la paroisse de la Nativité de Notre-Dame à Beauport. À l’âge de 19 ans, Marie Charlotte épouse André Mignier dit Lagacé le 10 novembre 1693 dans la paroisse Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle. Le couple n’aura pas d’enfants. Marie Charlotte est décédée à l’âge de 24 ans le 2 septembre 1699. Elle est inhumée le lendemain dans le cimetière paroissial Notre-Dame-de-Liesse de Rivière-Ouelle.
Toujours en marche : d’une paroisse à l’autre en Nouvelle-France
Le nom de Jean apparaît pour la première fois dans un acte notarié le 18 octobre 1655. L’acte fait référence à la concession d’un terrain à Québec de 30 pieds de front sur 30 pieds, du rivage à la falaise, accordée à Jean Pelletier « dit le gobloteur » et à son associé René Chevalier. Cet emplacement à Québec est généralement réservé aux commerces et non aux résidences. Quel que soit le projet envisagé par Jean et René, ils abandonnent apparemment l’idée. Ils n’occupent jamais l’espace et vendent la terre à Louis Levasseur le 4 mars 1674.
Le 16 juin 1658, Jean vend une terre dans la seigneurie de Beauport à Jean Mignault dit Châtillon. Cette terre, d’une largeur de six arpents (face au fleuve Saint-Laurent), avait appartenu à son père Guillaume, décédé l’année précédente.
Le 26 décembre 1663, Jean reçoit des frères Jean et Nicolas Juchereau une concession de terre à l’Île-d’Orléans sur le passage nord dans la seigneurie de la Chevallerie. La terre mesure deux arpents de front, face au fleuve. Jean devra payer une rente annuelle de 20 sols par arpent de front, en plus de deux deniers par arpent de front en « cens ». Cette terre était située dans l’actuelle paroisse de Saint-Pierre.
Bien que cette terre lui ait été concédée, Jean et sa famille ne s’installent pas tout de suite à l’Île-d’Orléans. Ils restent sur la côte de Beauport encore quelques années. Le 14 novembre 1665, Jean prépare son déménagement. À cette date, Anne et lui accordent à Guillaume Lizot (son futur gendre) une terre de deux arpents de front provenant de leur concession à Beauport. Guillaume paiera aux Pelletier 30 sols par arpent de front annuellement.
Au moment du recensement de la Nouvelle-France en 1666, Jean et Anne avaient déménagé avec leur famille à l’Île-d’Orléans. Leur fille Marie Delphine, alors sans nom, n’a que 8 jours et « n’est encore baptisée ». Guillaume Lemieux, âgé de 17 ans, vit également dans la maison et travaille pour Jean sur une base mensuelle.
En 1667, la famille Pelletier vit toujours à l’Île-d’Orléans. Il y a un membre de la famille en moins, car Marie Delphine est malheureusement décédée. Jean possède six arpents de terre, mais pas d’animaux.
Peu de temps après le recensement de 1667, Jean et Anne décident de quitter l’Île-d’Orléans. Le 28 décembre 1667, ils vendent la concession de terre au beau-frère de Jean, Jean Langlois dit Boisverdun, pour 75 livres. La famille retourne à la terre de Beauport.
En 1672, Jean est chargé d’une mission qui conduira la famille à déménager à nouveau. Les Juchereau lui demandent, ainsi qu’à Pierre Grosleau, d’enregistrer l’inventaire des biens laissés par le défunt François Pollet de la Pocatière, époux de Marie Anne Juchereau. Pollet avait obtenu une terre isolée à la Grande-Anse et était en train de la défricher lorsqu’il est mort le 20 mars 1672. Jean se rend sur place pour dresser l’inventaire. La Grande-Anse deviendra La Pocatière, et Jean y retournera quelques années plus tard.
La vie aux Îles
Le 28 février 1675, Jean et Anne vendent une partie de leur terre de Beauport à Marie-Madeleine Macart et Charles Cadieu-Courville. Jean se rend à l’Île-aux-Oies, où sa famille le rejoint en 1676 (moins les aînés Noël et Anne, qui s’installent avec leurs familles à la Grande-Anse). Deux ans plus tard, la famille Pelletier habite l’Île-aux-Grues voisine, sur une terre de six arpents de front sur toute la profondeur de l’île. [Sur une carte, les deux îles semblent n’en faire qu’une, mais il s’agit de deux îles distinctes reliées par des battures.]
L’établissement à Saint-Roch-des-Aulnaies
Vers 1678, Jean vend la terre de l’Île-aux-Grues à son ancien employé Guillaume Lemieux. Il semble que Jean, de nouveau impatient, soit parti à la recherche d’une nouvelle terre. Il la trouve à Saint-Roch-des-Aulnaies, près de ses enfants à la Grande-Anse. Il y restera jusqu’à la fin de sa vie. La terre de cinq arpents est isolée, au milieu d’une forêt vierge, avec un seul voisin, Pierre Saint-Pierre. Jean et Pierre sont les deux premiers colons à s’installer à Saint-Roch-des-Aulnaies. [La terre de Jean était située à environ quatre kilomètres à l’est de l’église actuelle de Saint-Roch, à l’endroit appelé aujourd’hui Village des Aulnaies, à l’intersection des routes 2 et 20.]
Jean et Anne apparaissent dans le recensement de 1681, vivant avec leurs enfants René, Jean, Marie, Charles et Marie Charlotte. Ils possèdent un fusil, neuf bestiaux et cinq arpents de terre.
Jean défriche sa terre et, probablement avec l’aide de ses fils, abat des arbres. Ils transforment les billots en planches de bois et les vendent aux marchands de Québec. L’une de ces ententes a été rédigée par le notaire Gilles Rageot le 30 octobre 1688. Jean et son fils Noël vendent 400 planches au marchand François Vienney dit Pachot.
L’attaque de Phips sur Rivière-Ouelle
En août 1690, Sir William Phips quitte Boston avec une flotte de 32 navires et 2 000 hommes dans le but de s’emparer de Québec et de faire des raids dans les villages avoisinants. Rivière-Ouelle, au nord de la Grande-Anse (La Pocatière), est le premier village d’importance visé par Phips. Le gouverneur Frontenac avait ordonné à la milice canadienne de protéger les deux rives de la rivière, mais la Grande-Anse est laissée sans défense. Le prêtre de Rivière-Ouelle, l’abbé de Francheville, prend les choses en main et rallie les habitants pour défendre à la fois Rivière-Ouelle et Grande-Anse. Selon l’abbé Henri-Raymond Casgrain, la flotte de Phips jette l’ancre devant Rivière-Ouelle et plusieurs embarcations se dirigent à la rame vers le rivage. Les hommes de Francheville, cachés dans la forêt, attendent l’approche de l’ennemi. En arrivant sur le rivage, les Canadiens tirent sur eux, en tuant plusieurs et en blessant beaucoup. Prise par surprise, la flotte bostonienne bat rapidement en retraite. Jean Pelletier est considéré comme l’un des « héros de Rivière-Ouelle », tout comme son fils aîné Noël. Lorsque Phips atteint Québec, ses forces ont épuisé la plupart de leurs munitions et sont submergées par les troupes françaises et canadiennes qui les défendent. À la fin du mois d’octobre, Phips et ses hommes se replient sur Boston, marquant ainsi l’échec de l’expédition.
Décès de Jean et Anne
Le 14 avril 1693, Jean et Anne vendent un quart d’arpent de large de leur terre de Beauport à Noël Vachon pour 90 livres. Ils passent probablement les dernières années de leur vie dans la maison de leur fils Noël à la Grande-Anse.
Jean Pelletier meurt à l’âge de 70 ans le 24 février 1698. Il est inhumé le lendemain dans le cimetière paroissial Notre-Dame-de-Liesse à Rivière-Ouelle, le seul cimetière près de la Grande-Anse.
Le nom d’Anne apparaît deux autres fois dans les actes notariés avant son décès. Le 31 août 1700, elle fait don de ses droits de succession à son gendre André Minier dit Lagacé, veuf de Marie Charlotte Pelletier. Le 12 septembre 1700, elle vend une partie de ses biens à son fils Charles pour 35 livres.
Anne Langlois est décédée à l’âge de 66 ans le 16 mars 1704. Elle est inhumée le lendemain dans le cimetière paroissial Notre-Dame-de-Liesse à Rivière-Ouelle.
Jean Pelletier et Anne Langlois ont joué un rôle déterminant dans les débuts de l’histoire du Canada. Grâce à leurs nombreux déménagements et à l’établissement d’une famille nombreuse, ils ont contribué de façon importante à la colonisation et au développement de Saint-Roch-des-Aulnaies et de la région environnante.
Aujourd’hui, on trouve des Pelletier dans toutes les provinces canadiennes et dans de nombreuses régions des États-Unis. La plupart descendent de Guillaume Pelletier, le père de Jean. Il existe au moins 26 variantes connues du nom Pelletier.
L’Association des Familles Pelletier, fondée en 1986, regroupe près de 300 membres actifs. Elle invite tous ceux et celles qui portent le patronyme Pelletier ou qui sont alliés par leur ascendance ainsi que ceux qui sont intéressés par les familles Pelletier, à devenir membres de l’Association. Visitez leur site web à l’adresse suivante : https://www.associationpelletier.ca/.
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