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Top 12 prénoms féminins en Nouvelle-France

Découvrez les prénoms féminins les plus populaires au 17e et 18e siècles au Canada français, incluant leurs origines et signification. Nos ancêtres avaient des prénoms comme Angélique, Catherine, et bien sûr, Marie.

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Palmarès des prénoms féminins en Nouvelle-France

au XVIIe et XVIIIe siècles

incluant leurs origines et signification, tirés de Nos prénoms et leurs histoires de Guy Bouthillier


No 1. Marie Josèphe : Josèphe est l'équivalent féminin du prénom Joseph, dont les origines remontent à l'époque biblique. Dans l'Ancien Testament, Joseph était l'un des 12 fils de Jacob, devenu le vice-roi d'Égypte. Dans le Nouveau Testament, Joseph était charpentier à Bethléem, époux de la Vierge Marie et père de Jésus. Malgré cette importance historique, Joseph n'est devenu un nom courant parmi les familles catholiques qu'au XVIIe siècle. En Nouvelle-France, sa popularité a été assurée lorsque le saint Joseph a été nommé patron en 1624. Aux côtés de Joseph sont venus les équivalents féminins de Josèphe, Josèphte et Josette. À la fin du XVIIIe siècle, la popularité de Josèphe a diminué avec l'arrivée d'un autre dérivé de Joseph : Joséphine.

 

Le Lac Louise (photo par Kalen Emsley sur Unsplash)

Le Lac Louise (photo par Kalen Emsley sur Unsplash)

No 2. Marie Louise : le prénom Louise vient du germanique Hlodowig, signifiant « gloire acquise au combat ». Ce nom était populaire en Europe occidentale sous les formes de Louise, Louisa, Luisa et Lovisa. En Nouvelle-France, Marie Louise figurait parmi les prénoms de filles les plus populaires, et le resta pendant trois siècles. Au XXe siècle, Louise prend sa place, et le dérivé Marilou fait également son apparition. En 1951, 5% de toutes les filles ont reçu le nom de Louise. En 1980, le prénom a complètement disparu des enregistrements de naissance.

 

No 3. Marie Anne : le prénom Anne vient de l'hébreu Hannah, signifiant grâce. Il s'est ensuite transformé en le gréco-latin Anna et fut adopté dans tous les pays européens. Ici, le prénom de Marie Anne était le plus populaire à l'époque de la Nouvelle-France, et continua d'être courant jusqu'en 1920, date à laquelle il a presque disparu pendant 50 ans. En 1876, sainte Anne est nommée patronne de la province de Québec. On voit cette influence dans le grand nombre de villes, de noms de rues, de lacs, de rivières et de montagnes au Québec.     

 

Plaque commémorative à l’Église Saint-Jean de Troyes en France, où est née Marguerite Bourgeoys (photo © 2020 The French-Canadian Genealogist).

Plaque commémorative à l’Église Saint-Jean de Troyes en France, où est née Marguerite Bourgeoys (photo © 2020 The French-Canadian Genealogist).

No 4. Marie Marguerite et No 7. Marguerite : le prénom Marguerite, d'origine persane, est devenu margirite en grec et margarita en latin. Bien sûr, le nom marguerite est aussi celui d'une fleur. L'origine du prénom, cependant, ne faisait pas référence à la fleur mais à la perle, chérie par les chrétiens comme symbole de lumière et de pureté. Le nom Marguerite a une quantité incroyable de dérivés : Greta, Gretel ou Gretchen (en Allemagne et en Scandinavie), Margaret, Meg, Maggy et Peggy (en Angleterre), Margie (en Écosse), Margot, Margotton, Margerie, Margaux et Rita (en France). Ici, Marie Marguerite était à son apogée à l'époque de la Nouvelle-France, avec Marguerite, où les deux prénoms continuèrent d'être courants pendant des siècles. En 1820, 7% des filles s'appelaient Marguerite. En 1950, cependant, ils avaient pratiquement disparu.

 

Les Îles de la Madeleine (photo de 2013 par Doc Searls, Wikimedia Commons).

Les Îles de la Madeleine (photo de 2013 par Doc Searls, Wikimedia Commons).

No 5. Marie Madeleine : le prénom Madeleine vient de la Bible. L'Ancien Testament identifie Migdal (en hébreu) comme le nom de la ville d'où tout vient, qui sera converti en Magdala en grec. Le Nouveau Testament identifie Marie Madeleine comme la première personne à illustrer cette ville. Elle était une disciple de Jésus et la première à avoir été témoin de sa résurrection. Elle s'appelait Marie de Magdala ou Marie La Magdaléenne. Le prénom de Madeleine était l'un des plus importants à l'époque de la Nouvelle-France. Plusieurs endroits portent son nom, comme Cap-de-la-Madeleine et les Îles de la Madeleine. Bien qu'il s'agissait d'un nom très courant aux XVIIe et XVIIIe siècles, il était plutôt modeste au cours du siècle qui a suivi, avant de redevenir populaire dans les années 1900.

 

No 6. Marie Angélique : le prénom Angélique vient du grec ayyelos, qui signifie « messager », et du latin angelica, devenant Angelika en allemand et dans d'autres langues du nord, Angelica en italien et anglais, Anjelica en espagnol et Ayyeliki en grec. Marie Angélique était l'un des prénoms les plus courants en Nouvelle-France, et continua à être populaire dans la première moitié du XIXe siècle. En 1860, il est tombé hors d'usage, pour être relancé 120 ans plus tard. Aujourd'hui, le nom Angélique est à nouveau donné aux fillettes du Canada français.

La Vierge Marie et le bébé Jesus dans « Madonna di Crevole », peinture d’environ 1283 de Duccio di Buoninsegna, Wikimedia Commons.

La Vierge Marie et le bébé Jesus dans « Madonna di Crevole », peinture d’environ 1283 de Duccio di Buoninsegna, Wikimedia Commons.

No 8. Marie : les origines étymologiques de Marie proviennent de l'Ancien Testament et de l'hébreu Myriam, la sœur de Moïse, un nom qui a plus de 3 500 ans et qui aurait des racines égyptiennes. Sa véritable origine vient de la Vierge Marie. Étonnamment, ce n'est qu'aux XIe et XIIe siècles que le prénom de Marie fut donné lors des baptêmes. Depuis, il sera considéré partout dans le monde chrétien comme le prénom féminin le plus courant, seul ou comme nom composé (comme beaucoup des noms sur cette liste). Au Canada français, Marie est restée en tête du classement des prénoms pendant trois siècles à partir de la Nouvelle-France. Bien qu'il ne soit plus aussi courant, il figure toujours dans le top 50 des noms de filles.

 

No 9. Marie Geneviève : on retrouve le prénom de Geneviève au Ve siècle, portée par sainte Geneviève de Paris – celle qui se porta à la défense de Paris menacé par Atilla et ses Huns en 451. Malgré sa longue histoire, l’usage du prénom Geneviève demeure modeste en France jusqu’au XIXe siècle, et connaît son apogée en 1947. De notre côté, le prénom de Geneviève est connu depuis la Nouvelle-France, époque où il est très populaire. Il devint plus discret dans les siècles suivants, pour enfin regagner sa popularité vers 1960. En 1979, 4% des filles furent donné le prénom de Geneviève.   

 

No 10. Marie Françoise : Françoise est la dérivée féminine de François, qui vient du latin médiéval franciscus, « celui qui vient du pays des Francs ». François et Françoise sont intimement liés à la France. Ailleurs, on trouve Francisca en espagnol, Franca et Francesca en italien, Franziska en allemand et Frances et Fanny en Angleterre. Le prénom de Marie Françoise était parmi les prénoms de filles les plus populaires en Nouvelle-France, devenant moins courant au XIXe siècle. Il fait son retour dans les années 1930, avant de céder la place à d'autres versions plus populaires du nom : Francine et France.

 

L’actrice, écrivaine et comédienne canadienne Catherine O’Hara (photo de 2006 de Jerry Avenaim, Wikimedia Commons).

L’actrice, écrivaine et comédienne canadienne Catherine O’Hara (photo de 2006 de Jerry Avenaim, Wikimedia Commons).

No 11. Marie Catherine : Ce prénom vient du latin Catharina, dérivé du grec Aikaterinê. Le prénom Catherine est rattaché au mot grec « katharos » qui signifie « pur » pour les catholiques. Au fil du temps, plusieurs reines ont porté ce prénom : une reine en France, Catherine de Médicis, Catherine II la Grande en Russie, et trois épouses de Henri VIII en Angleterre. Le Larousse compte 29 variétés du nom Catherine à travers le monde. Au Canada, le prénom est populaire depuis l’époque de la Nouvelle-France, même s’il perdit un peu d’élan de 1850 à 1950. Il réapparait dans les années 1960, et occupe le premier rang dans les années 1990.

 

No 12. Marie Charlotte : Charlotte est l'équivalent féminin de Charlot, lui-même un diminutif du prénom Charles. On retrouve Charlotte en anglais et en allemand, ainsi que les équivalents Carlotta et Carla en italien, et Carlota en espagnol. En Nouvelle-France, Charlotte était un nom de fille très courant, mais sa popularité a diminué au XIXe siècle. En revanche, il s'agissait à l'époque d'un nom populaire parmi les familles anglo-protestantes du Québec, oscillant entre 1 et 2% des prénoms des filles. Depuis l'an 2000, le nom de Charlotte semble faire son grand retour.

 


 
 

Bibliographie :

  • Bouthillier, Guy. 2013. Nos prénoms et leurs histoires : les prénoms féminins du Québec. Montréal : Les Éditions de l'Homme.