Johannes Schlotz (alias Jean Serrurier) et Marie Madeleine Gougeon
Saviez-vous que les Serrurier ne descendent pas d’un serrurier? Découvrez l'histoire fascinante de Johannes Schlotz, un émigrant alsacien, et de Marie Madeleine Gougeon, native de Montréal, qui ont marqué la seigneurie de Vaudreuil au XVIIIe siècle.
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Johannes Schlotz (alias Jean Serrurier) et Marie Madeleine Gougeon
De l'Alsace à Vaudreuil : un parcours de résilience en Nouvelle-France
Johannes Schlotz, fils d’Antoine Schlotz et d’Elizabeth [nom de famille inconnu], est né vers 1734 dans la paroisse Notre-Dame de Strasbourg en Alsace, France (dans l’actuel département du Bas-Rhin en France).
À son adolescence, Johannes décide de quitter la France. Il n’était pas seul ; au milieu du XVIIIe siècle, plusieurs Alsaciens prennent la décision de partir. Plusieurs facteurs ont contribué à cette vague d’émigration :
Les difficultés économiques : de nombreuses personnes sont parties en raison de difficultés économiques, notamment les mauvaises récoltes, les impôts élevés et l’instabilité économique. L’Alsace a aussi été confrontée à des famines périodiques, ce qui a incité certains habitants à chercher de meilleures opportunités ailleurs.
Persécution religieuse : située au carrefour des influences culturelles et religieuses françaises et allemandes, l’Alsace a connu des conflits religieux. Les protestants (comme les huguenots) en Alsace ont été victimes de discrimination et de persécution.
La conscription militaire : La France avait l’habitude de conscrire les hommes dans l’armée. Cette pratique pouvait constituer un facteur important pour les jeunes hommes et leurs familles, en particulier en temps de guerre.
Nouvelles opportunités à l’étranger : Les rapports faisant état de terres disponibles, d’opportunités économiques et de liberté religieuse dans d’autres régions d’Europe et d’outre-mer (comme l’Amérique du Nord) ont attiré les colons. La promesse d’une vie meilleure et de meilleures perspectives économiques en a motivé plus d’un à émigrer. Plusieurs communautés allemandes luthériennes existaient déjà en Pennsylvanie depuis plus d’un siècle.
Selon l’auteure Marie-Noële Denis, « l’émigration des Alsaciens au Canada est due à des causes à la fois religieuses, politiques et économiques, sans oublier l’extrême mobilité d’une population qui vit dans une région de passage. Il s’agit d’une émigration rurale, de familles modestes, mais non pauvres, qui acceptent des conditions de transport souvent pénibles, d’abord par bateau sur le Rhin, vers les ports de la Mer du Nord, puis par chariot et par chemin de fer jusqu’au Havre qui devient, au milieu du XIXe siècle, le grand port d’émigration vers le Nouveau Monde. Une fois sur place, les émigrants alsaciens s’installent dans des lieux bien déterminés. De plus, cette émigration présente des caractères spécifiques. La religion y joue un rôle important à divers titres. »
En 1751, Johannes se rend à Rotterdam, dans les Pays-Bas. Il paie son passage à bord du Neptune, commandé par James Weir, à destination de la Pennsylvanie. Philip Henry Schlotz, peut-être un parent, se trouve également sur le bateau.
À leur arrivée en Pennsylvanie, les passagers du Neptune doivent prêter serment d’allégeance à l’Angleterre. Après cette date, on ignore malheureusement les événements de la vie de Johannes en Pennsylvanie. Vers 1755, il se rend au Canada, une colonie en Nouvelle-France.
L'établissement en Nouvelle-France
Johannes s’installe à la seigneurie de Vaudreuil, où il reçoit une concession de terre le 30 août 1757 du marquis de Vaudreuil, seigneur et gouverneur de la Nouvelle-France. Dans l’acte notarié, il est nommé « Jean Chelosse, habitant ». La terre est située près de la « petite rivière » à la Côte de Quinchien dans la seigneurie de Vaudreuil et mesure trois arpents de front (face à la rivière des Outaouais) sur 20 arpents de profondeur. Quinchien est un mot algonquin signifiant « rapides ».
Marie Madeleine Gougeon, fille de Pierre Gougeon et de Madeleine Lacroix dite Langevin, est née le 15 novembre 1731. Elle est baptisée le même jour à l’église Notre-Dame de Montréal. Son parrain est Jean Baptiste Lefebvre et sa marraine est Françoise Lacroix, qui déclarent ne savoir signer.
À l’âge de 23 ans, Marie Madeleine épouse en premières noces Jacques Dubreuil le 3 février 1755 à l’église Notre-Dame de Montréal. Le couple aura seulement une fille, Marie Josèphe. Jacques est décédé quelques mois après son mariage, le 26 septembre. Mort au bas âge de 20 ans, Jacques est peut-être victime de l’épidémie de petite vérole qui frappe la colonie de 1755 à 1757.
Mariage
Jean « Chelosse dit Serurier » et Marie Madeleine « Goujon » se présentent devant le notaire Gervais Hodiesne à la maison curiale de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île [aujourd’hui Sainte-Anne-de-Bellevue] le 3 octobre 1757 pour rédiger leur contrat de mariage. Jean a 23 ans ; il est « allemand d’estrabourg ». Le contrat suit les normes de la coutume de Paris. Le douaire est fixé à 300 livres et le préciput à 150 livres. [Le préciput, sous le régime de la communauté de biens entre époux, était un avantage conféré par le contrat de mariage à l'un des époux, généralement au survivant, et consistant dans le droit de prélever, lors de la dissolution de la communauté, sur la masse commune et avant tout partage de celle-ci, certains biens déterminés ou une somme d'argent.] Jean appose sa signature, « Johanne Schlotz » ; Marie Madeleine ne sait pas signer.
Le contrat de mariage
Au XVIIIe siècle, les contrats de mariage étaient signés devant un notaire dans plus de 60 % des mariages. Ces contrats étaient généralement finalisés plusieurs jours ou semaines avant la cérémonie de mariage, avec une période moyenne de trois semaines. Cette période correspondait à la publication habituelle de trois bans de mariage sur trois dimanches consécutifs, assurant que la communauté soit informée de l’union imminente.
La signature du contrat de mariage était un événement social important, souvent assisté par un grand nombre de membres de la famille, d'amis et parfois de membres de la haute société. Pour maintenir l'harmonie sociale, le notaire arrangeait méticuleusement l'ordre des signatures (ou des marques pour ceux qui ne pouvaient pas signer) pour refléter la hiérarchie sociale des participants.
Légalement, le mariage créait une nouvelle unité familiale régie par la Coutume de Paris. Ce cadre juridique imposait généralement le régime de la « communauté des biens », selon lequel tous les biens meubles et immeubles des deux époux, qu'ils soient acquis avant ou pendant le mariage, étaient mis en commun. Le mari avait des droits administratifs exclusifs sur cette communauté de biens.
Ces contrats de mariage ne se contentaient pas de décrire la division et la gestion des biens, mais incluaient également des dispositions concernant les douaires, les héritages et d'autres arrangements financiers. Ils servaient d’outil essentiel pour protéger les intérêts des deux familles impliquées, garantissant que la richesse et les biens soient gérés et transférés selon les termes convenus.
[Le douaire est un terme de droit ancien désignant la portion de biens que le mari réserve à son épouse dans le cas où celle-ci lui survivrait.]
Le mariage entre Jean et Marie Madeleine a lieu le même jour à Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île. L’époux « a eu pour cela l’agrément de M. Montgolfier, grand vicaire qui l’a trouvé libre pour contracter mariage ».
Jean et Marie Madeleine auront au moins huit enfants :
Marie Louise (1758-1758)
Jacques (1759-1810)
un enfant anonyme (1761-1761)
Marguerite Clémence (1763-1798)
Marie Madeleine (1765-1804)
un enfant anonyme (1767-1767)
Jean Baptiste (vers 1769-1847)
Élisabeth « Isabelle » (vers 1773-1819)
Le 14 mars 1758, Jean agrandit son terrain à Vaudreuil. Il reçoit une autre concession du marquis de Vaudreuil, celle-ci mesurant aussi trois arpents sur 20 de profondeur. Cette terre est voisine de celle qu’il a reçu l’an précédent, au nord de la rivière de Quinchien. Sur cet acte de notaire, on l’appelle Jean Serrurier, mais il signe toujours « Johannes Schlotz ».
Le 4 avril 1758, un inventaire des biens de la communauté de Marie-Madeleine et son premier mari Jacques Dubreuil est dressé par le notaire Thomas Vuatier. Tous les biens du couple sont répertoriés — buffet, marmites, chaudière de cuivre, quatre « mauvaises assiettes », des « vieilles chemises », etc. — ainsi que leurs dettes.
L’inventaire après décès
La Coutume de Paris régit la transmission des biens familiaux en Nouvelle-France. Lorsqu’un couple se marie, avec ou sans contrat, il est soumis à la « communauté de biens ». Tous les biens acquis pendant l’union par les époux font partie de cette communauté. Après le décès des parents (si le couple a des enfants), les biens de la communauté sont partagés en parts égales entre tous les enfants, fils et filles. Lorsque la communauté était dissoute par le décès d’un des conjoints, le survivant avait droit à sa moitié, l’autre moitié étant divisée en parts égales entre les enfants. Au décès du survivant, les enfants se partagent leur part de la communauté. Des inventaires étaient dressés après le décès afin de répertorier tous les biens de la communauté.
Dans les années qui suivent, les noms de Jean et Marie Madeleine apparaissent à plusieurs reprises dans des actes notariés, souvent reliés à des transactions foncières :
29 janvier 1759 : vente d’une terre située à la côte Sainte-Marie en la paroisse Sainte-Anne, par Jean Serrurier, habitant, et Madeleine Goujon, de Quinchien, au nom et comme tutrice sous-autorité dudit Serrurier de sa fille mineure, à Augustin Dubreuil (frère de Jacques Dubreuil, premier mari de Marie Madeleine).
22 juillet 1759 : vente de droits successifs immobiliers situés aux coteaux Saint-Pierre, par Jean Serrurier, habitant et maçon, et Madeleine Goujon, son épouse, de Quinchien, à Pierre Goujon, père de Madeleine.
13 janvier 1760 : concession d’une terre située en la seigneurie de Vaudreuil du côté du nord, par de Vaudreuil, marquis, à Jean Serurier, maçon et habitant, de la seigneurie de Vaudreuil.
26 janvier 1760 : vente d’une terre située en la seigneurie de Vaudreuil, par Jean Chelosse dit Serrurier, de la seigneurie de Vaudreuil, à Jacob Chemic, allemand de nation.
26 mai 1761 : concession d’une terre située en la seigneurie de Vaudreuil du côté du nord, par André Grasset dit Saint-Sauveur, seigneur de Vaudreuil, et Louis Saint Ange dit Charly, à Jean Serrurier, habitant, de la seigneurie de Vaudreuil.
14 juin 1762 : Concession d’une terre située en la seigneurie de Vaudreuil, par André Grasset dit Saint-Sauveur, seigneur de Vaudreuil, et Louis St Ange dit Charly, à Jean Serrurier, habitant, de la seigneurie de Vaudreuil.
14 juin 1762 : vente d’une terre située en la seigneurie de Vaudreuil du côté du nord, par Jean Serrurier, maçon et habitant, de Vaudreuil, à Basile Proux, charpentier.
21 juin 1762 : concession d’une terre située en la seigneurie de Vaudreuil, par André Grasset dit Saint-Sauveur, seigneur de Vaudreuil, et Louis Saint Ange dit Charly, à Jean Serrurier, habitant, de la seigneurie de Vaudreuil.
Voici une explication du professeur Pierre Biron : « Peut-être qu’on lui a demandé la signification du terme schlotz en allemand et qu’il aurait correctement répondu : serrure et château. Son entourage aura retenu serrure. Il n’a jamais signé Jean Serrurier, mais on l’appelle ainsi. On le nomme aussi Jean Serrurier dit l’Allemand. Et il laisse faire, il s’intègre. Sa femme, sa société d’accueil, les autorités, sont françaises. S’il signe toujours son nom en allemand, c’est vraisemblablement sa langue maternelle. On sait qu’en janvier 1760 il signe Chelosse sur un contrat de vente d’une terre sur la même seigneurie à un ami et compatriote, Jacob Chemie. […] Au baptême de sa fille en novembre 1763 à Oka, il signe Joannes Schloz, mais au baptême d’une autre fille dans la même paroisse en 1765, on le dit “serrurier de métier”, confondant la traduction de son patronyme avec un métier ».
Décès de Jean et Marie Madeleine
Johannes Schlotz, devenu Jean Chelosse dit Serrurier, est décédé entre 1773 (naissance de sa fille Élisabeth) et le 26 juin 1780 (il est défunt au mariage de sa fille Clémence). Son acte de sépulture n’a pas été retrouvé.
Marie Madeleine apparait dans un acte notarié pour la dernière fois le 31 juillet 1778. À cette date, elle transfère ses droits successifs immobiliers sur une terre située aux coteaux Saint-Pierre à Pierre Goujon, son frère. Marie Madeleine est résidente de la côte Saint-Luc.
Marie Madeleine Gougeon est décédée à l’âge de 76 ans le 24 août 1808. Elle est inhumée deux jours plus tard à Lachine. [Le prêtre indique qu’elle est l’épouse d’Henry Latreilles ; il n’y a aucun couple Latreille-Gougeon au Canada à cette période. Il s’agit vraisemblablement d’une erreur.]
Johannes Schlotz (alias Jean Serrurier), émigré d'Alsace, et Marie Madeleine Gougeon, native de Montréal, ont uni leurs destins dans un contexte de croissance et de changement en Nouvelle-France. Leurs vies, marquées par des alliances familiales, des transactions foncières et des engagements dans la communauté, reflètent l'histoire de nombreux habitants de l'époque. Leur parcours témoigne de leur intégration et de leur contribution à la seigneurie de Vaudreuil, où ils ont vécu et travaillé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
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Bibliographie :
Marie-Noële Denis, « L’émigration alsacienne au Canada », dans Le peuplement européen des Amériques, article numérisé par Persée (https://www.persee.fr/doc/acths_1764-7355_2012_act_133_6_10418 : consultée le 28 déc. 2023).
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« Actes de notaire, 1751-1785 : Thomas Vuatier », images numérisées, FamilySearch (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3QHV-L3F9-41D6?i=1853&cat=675524 : consultée le 29 déc. 2023), Inventaire des biens de la communauté de Marie-Madeleine Goujon, veuve de Jacques Dubreuil, 4 avr. 1758, images 1854-1857 sur 2965, film 1562136 ; citant les données originales : Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
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Ibid. (https://www.genealogiequebec.com/Membership/LAFRANCE/img/acte/298558 : consultée le 25 nov. 2023), mariage de Jacques Dubreuil et Marie Madeleine Goujon, 3 févr. 1755, Montréal (Notre-Dame), acte 298558.
Ibid. (https://www.genealogiequebec.com/Membership/LAFRANCE/img/acte/276489 : consultée le 25 nov. 2023), mariage de Jean Chelosse et Marie Magdelene Goujon, 3 oct. 1757, Sainte-Anne-de-Bellevue, acte 276489.
« Registres paroissiaux et Actes d’état civil du Québec (Collection Drouin), 1621 à 1968 » Ancestry.ca (https://www.ancestry.ca/imageviewer/collections/1091/images/d1p_1114B0029?pId=10129254 : consultée le 25 nov. 2023), sépulture de Marie Magdeleine Goujon, 26 août 1808, Lachine > Sts-Anges-Gardiens > 1808-1822 > page numérique 4 sur 142.
Université de Montréal, Le Programme de recherche en démographie historique (https://www-prdh-igd-com.res.banq.qc.ca/Membership/fr/PRDH/Individu/151182 : consultée le 25 nov. 2023), fiche de Jacques Dubreuil, personne 151182.
André Lachance, Vivre, aimer et mourir en Nouvelle-France; Juger et punir en Nouvelle-France: la vie quotidienne aux XVIIe et XVIIIe siècles (Montréal, Québec: Éditions Libre Expression, 2004), 91, 124-128.
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Ibid., « Vente de droits successifs immobiliers situés aux coteaux St Pierre; par Jean Serrurier, habitant et maçon et Madeleine Goujon, son épouse, de Quinchien, à Pierre Goujon, habitant, des coteaux St Pierre près et paroisse de la ville de Montreal, leur père et beau-père », 22 juil. 1759, notaire G. Hodiesne.
Ibid., « Concession d'une terre située en la seigneurie de Vaudreuil du côté du nord; par de Vaudreuil, marquis, seigneur de Vaudreuil, commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, gouverneur et lieutenant général pour le Roi en toute la Nouvelle-France, terres et pays de la Louisiane, demeurant en la ville de Montréal, rue Saint Paul, à Jean Serurier, maçon et habitant, de la seigneurie de Vaudreuil », 13 janv. 1760, notaire F. Simonnet.
Ibid., « Vente d'une terre située en la seigneurie de Vaudreuil; par Jean Chelosse dit Serrurier, de la seigneurie de Vaudreuil, à Jacob Chemic, de la seigneurie de Vaudreuil », 26 janv. 1760, notaire G. Hodiesne.
Ibid., « Concession d'une terre située en la seigneurie de Vaudreuil du côté du nord; par André Grasset dit Saint Sauveur, procureur de de Vaudreuil, marquis, seigneur de Vaudreuil, commandeur de l'Ordre royal et militaire de St-Louis, gouverneur et lieutenant général pour le Roi en toute la Nouvelle-France, terres et pays de la Louisiane et Louis Saint Ange dit Charly, de la ville de Montréal, rue Saint Paul, aussi procureur, à Jean Serrurier, habitant, de la seigneurie de Vaudreuil », 26 mai 1761, notaire F. Simonnet.
Ibid., « Concession d'une terre située en la seigneurie du seigneur de Vaudreuil; par André Grasset dit Saint Sauveur, négociant, procureur de de Vaudreuil, marquis, seigneur de Vaudreuil de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, gouverneur et lieutenant général pour le Roi en toute la Nouvelle-France, terres et pays de la Louisiane et Louis St Ange dit Charly, négociant, procureur de Rigault de Vaudreuil, gouverneur de la ville de Montréal, demeurant en la ville de Montréal, rue Saint Paul, à Jean Serrurier, habitant, de la seigneurie de Vaudreuil », 14 juin 1762, notaire F. Simonnet.
Ibid., « Vente d'une terre située en la seigneurie de Vaudreuil du côté du nord; par Jean Serrurier, maçon et habitant, de Vaudreuil, à Basile Proux, charpentier, de Sainte Anne au haut de l'île de Montréal », 14 juin 1762, notaire F. Simonnet.
Ibid., « Concession d'une terre située en la seigneurie du seigneur de Vaudreuil; par André Grasset dit Saint Sauveur, négociant, procureur de de Vaudreuil, marquis, seigneur de Vaudreuil, Grande Croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, gouverneur et lieutenant général pour le Roi en toute la Nouvelle-France, terres et pays de la Louisiane et Louis Saint Ange dit Charly, négociant, procureur de Rigaud de Vaudreuil, gouverneur de la ville de Montréal, demeurant en la ville de Montréal, rue Saint Paul, à Jean Serrurier, habitant, de la seigneurie de Vaudreuil », 21 juin 1762, notaire F. Simonnet.
Ibid. « Transport de droits successifs immobiliers sur une terre située au coteaux St Pierre; par Marie-Madeleine Goujon, veuve de Jean Serrurier, maçon, de la côte St Luc, à Pierre Goujon, des coteaux St Pierre, son frère », 31 juil. 1778, notaire F. Simonnet.
Pierre Biron, « Les SERRURIER ne descendent pas d’un serrurier : l’histoire d’un immigrant bien intégré », Histoire Québec, 23(3), 5–6, numérisé par Érudit (https://id.erudit.org/iderudit/87028ac : consultée le 28 déc. 2023).