L'ancien métier d'armurier
Votre ancêtre était-il armurier ? Apprenez-en plus sur cette profession à l'époque de la Nouvelle-France.
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L’Armurier
Traditionnellement, l'armurier était la personne qui fabriquait ou vendait des armes.
En raison de la complexité de son mécanisme de mise à feu, la fabrication d’une arme à feu nécessitait la coopération de différents corps de métier. Pour façonner les pièces de l'arme, de nombreux artisans unissaient leurs connaissances et leurs efforts. Souvent, un artisan exerçait deux métiers. En Europe, par exemple, l’armurier pouvait aussi être forgeron. Pour les armes de cérémonie, les embellissements pouvaient nécessiter le travail d’un sculpteur, d’un orfèvre et même d’un bijoutier.
En Nouvelle-France, cependant, la fabrication d’armes à feu était pratiquement inexistante. Ceux qui pratiquaient l'armurerie ici n'avaient pas le même travail que leurs homologues européens. Ces artisans réparaient et nettoyaient simplement les armes à feu. La réparation impliquait la fabrication de pièces, mais excluait la fabrication d’armes à feu complètes. Il est possible que certains armuriers aient tenté de le faire, mais ces pratiques étaient très limitées. En résumé, les armuriers de la Nouvelle-France utilisaient une gamme de petits instruments pour fabriquer et réparer les différentes parties de l’arme à feu.
Ici, trois catégories d'artisans étaient impliquées dans l'armurerie : les serruriers, les outilleurs et les armuriers eux-mêmes. De plus, chacun d’entre eux était presque toujours accompagné d’un forgeron.
En Nouvelle-France, en 1663, seulement trois hommes étaient armuriers et quatre étaient maîtres armuriers. Lors du recensement de 1744 à Québec, seulement trois hommes étaient enregistrés comme armuriers. Une des raisons possibles pour lesquelles il y avait si peu d'armuriers était la longue période d'apprentissage requise—généralement cinq ans auprès d'un maître, ce qui était beaucoup plus long que pour un forgeron ou un cordonnier, par exemple.
Par la suite, certains armuriers sont devenus marchands. Ils étaient les principaux importateurs d'armes à feu et de pièces d'armes à feu, qu'ils assemblaient et vendaient. D'autres sont devenus voyageurs. Dans plusieurs forts et postes de traite des fourrures, les armuriers exerçaient leur métier, réparant les armes à feu en échange de fourrures, qu'ils vendaient une fois rentrés chez eux. Ils sont également devenus spécialistes dans le domaine de la ferronnerie, en l'absence de taillandiers et de serruriers.
Au XVIIe siècle, l'armurier était parfois appelé arquebusier, probablement parce qu'il était responsable de la réparation de ce type d'arme à feu.
L’« armurier du roi » était en charge des armes dans les magasins du roi à Québec, Trois-Rivières, Montréal et dans d’autres postes.
L'armurier était l’une des sept principales professions de la métallurgie en Nouvelle-France, les autres étant le serrurier, le forgeron, le ferblantier, le chaudronnier, le taillandier et l'arquebusier.
Personnes qui ont exercé ce métier : Augustin Balard, René Barsalou, Jean Barthe dit Larivière, Théophile Barthe dit Bardet, John Barnsley, Théophile Barthe, Charles (Claude) Beaudry, Guillaume Beaudry dit Desbuttes, Jean Baptiste Beaudry dit Desbuttes, René Beaudry dit Desbuttes, René Beaudry dit Soulard, Jean-Baptiste Beaudry dit Saint-Martin, Henri Belisle, Sion Belisle, Jean Benoît, Barthélemy Bertault, Louis Bourbeau, Joseph Bousseau, William Boyd, Jean Bréhier, Philippe Brown, Louis Brunet dit Bourbonnais, Charles Cadieu, Gilles Cahouet/Caillouet, Vital Caron, Guillaume (Le) Cavelier, Jacques (Le) Cavelier, Robert Cavelier dit Deslauriers, Jean-Baptiste Cazellar, Jean Césire, Barthelémy Chasteau, Charles Chauvin, Jean Chevalier, Joseph Chevalier, Simon Chèvrefils dit Bellisle, Nicolas Cliche, Jean Baptiste Cochois, Louis Coton dit Fleurdépée, William Cross, Claude David, Jean de Lespinasse, Charles Vital Derainville, Louis Deschamps, Jean Desnoyers, Nicolas Doyon, François Dupont dit LeBlond, Jérome Dupuis, Jean Dutasta dit Liborne, Laurenz Ermatinger, Denis Fayet, René Fezeray, Joseph Fût/Hu/Lehus dit Laforge, Jean Baptiste Gadois, Jean Baptiste Gadois (fils), Pierre Gadois, Félix Gausselin, Nicolas Gauvreau, Pierre Gauvreau, Pierre Goüette dit Lalime, Simon Guillory, Denis Guion, François Haley, Georges Héroux, Barthélémy Hervieux, Georges Hove, Mathieu Hubou dit Deslongchamps, Louis Jegadeau, Jacques Joyal dit Bergerat, André Lagroix, Jean Lamaison, Augustin Latour, François Lamoureux dit Saint-Germain, Antoine Lebohême/Leboesme dit Lalime, Jacques Lebou, Guillaume Lecavelier, Antoine Lemire, Joseph Lemire, Louis Lemoine, Paul Martin, Jean-Baptiste Montauban, François Morneau, Jean Morneau, Abraham Mussy, Charles Nolin, Mathurin Orin, Nicolas Panis, Jacques Paradis, Joseph Parent, François Patoile dit Desrosiers, Louis Joseph Payan, François Pépin, Jean Baptiste Petit, Yves Pinet, Michel Poirier dit Langevin, Jean Baptiste Poitras, Nicolas Pré, Pierre Prudhomme, Joseph Quesnel, Olivier Quesnel, Pierre Quesnel, Michel Quintal, Joseph Rainville, Geoffroy Robert, Gabriel Royer/Royé, Étienne Saintes, André Soulard, Jean Baptiste Soulard, Paschal Soulard, Jean Tavernier dit Laforest, Jacques Thibierge, George Treyvoux/Theroux/Traivo, Laurent Truteau, Jean Valiquet dit Laverdure.
Bibliographie :
Bouchard, Russel. 1978. Les Armuriers de la Nouvelle-France. Série Arts et métiers, Ministère des Affaires culturelles. Québec, Québec : Bibliothèque nationale du Québec. 7-20.
Pomerleau, Jeanne. 1994. Arts et métiers de nos ancêtres : 1650-1950. Montréal, Québec : Guérin. 31-35.