Nicolas Leroy & Jeanne Lelièvre : pionniers normands en Nouvelle-France
Découvrez l’histoire de Nicolas Leroy et Jeanne Lelièvre, immigrants normands du XVIIe siècle qui ont façonné leur avenir en Nouvelle-France. Depuis leurs origines à Dieppe et Honfleur jusqu’à leur vie au Québec, plongez dans le récit captivant de leur courage et de leur résilience.
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Nicolas Leroy & Jeanne Lelièvre
Pionniers normands en Nouvelle-France
Nicolas Leroy, fils de Louis Leroy et d’Anne Lemaistre, est baptisé le 25 mai 1639 dans la paroisse Saint-Rémy à Dieppe, en Normandie, France. Située dans le nord du pays, cette commune côtière appartient aujourd’hui au département de la Seine-Maritime et compte environ 30 000 habitants, appelés les Dieppois. Historiquement, Dieppe a été un port d’importance majeure, notamment connu pour ses contributions à l’école française de cartographie au XVIe siècle.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Dieppe a été le théâtre d’un événement marquant pour le Canada : le raid de Dieppe, mené le 19 août 1942. Cette opération, principalement exécutée par les forces canadiennes, avait pour objectifs de s’emparer du port, de le tenir brièvement, de recueillir des renseignements et de tester les défenses allemandes. Le raid s’est soldé par de lourdes pertes : plus de 900 soldats canadiens ont perdu la vie, et près de 2 000 ont été faits prisonniers. Malgré son issue tragique, les enseignements tirés de cette opération ont joué un rôle déterminant dans la planification des futurs assauts amphibies des Alliés, notamment le débarquement du jour J en Normandie.
Dieppe au XVIIe siècle
Jeanne Lelièvre, fille de Guillaume Lelièvre et de Judith Riquier (ou Riquet), est baptisée le 22 mars 1634 dans la paroisse Saint-Léonard à Honfleur, en Normandie, en France. Née hors mariage, la mention « batarde » figure en marge de son acte de baptême.
Le terme « bâtarde » figurant dans l’acte de baptême de Jeanne reflète une pratique historique de l’Église catholique, qui consignait la légitimité des enfants à des fins juridiques et sociétales. Bien que cette mention indique que Jeanne est née hors mariage, l’Église accordait la priorité au bien-être spirituel de l’enfant, garantissant son baptême quelles que soient les circonstances familiales. Cette classification servait avant tout des objectifs juridiques, tels que la détermination des droits de succession, plutôt qu’un jugement moral.
Située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Dieppe, Honfleur fait aujourd’hui partie du département du Calvados. Ville portuaire, elle se trouve sur la rive sud de l’estuaire de la Seine et comptait environ 6 700 habitants en 2022.
Honfleur a été une source d’inspiration majeure pour les peintres, notamment au XIXe siècle. Ses rues de pierre, son port animé bordé de bateaux colorés et la lumière particulière se reflétant sur l’estuaire de la Seine, ont captivé les artistes. La ville est devenue un centre important du mouvement impressionniste, attirant des figures telles que Claude Monet et Eugène Boudin. Ce dernier, natif de Honfleur, est souvent crédité d’avoir initié Monet à la peinture en plein air.
La chapelle Notre-Dame-de-Grâce, où Jeanne a été baptisée, a été construite entre 1600 et 1615 par les habitants et les marins de Honfleur, sur le site d’une chapelle plus ancienne détruite par un glissement de terrain. Cette chapelle primitive, fondée avant 1023 par Richard II, duc de Normandie, était l’accomplissement d’un vœu fait par le duc lors d’une tempête où sa vie avait été en danger. En 1938, la chapelle a été classée monument historique.
Mariage et enfants
Vers 1658, Nicolas Leroy, alors âgé de 18 ans, épouse Jeanne Lelièvre, âgée de 23 ans, à Dieppe. Bien que plusieurs sources en ligne mentionnent des dates précises, l’acte de mariage demeure introuvable.
Nicolas et Jeanne ont eu deux fils en France, tous deux baptisés dans la paroisse Saint-Rémy à Dieppe :
i. Louis (1658–1705)
ii. Nicolas (1661–1727)
Un nouveau foyer en Nouvelle-France
Le père de Jeanne, Guillaume Lelièvre, n’a pas assisté à la naissance de ses deux petits-fils, ayant quitté la France en 1656 pour s’établir au Canada, alors partie de la colonie de la Nouvelle-France.
Peu après la naissance de leur fils Nicolas, Nicolas et Jeanne prennent la décision de rejoindre Guillaume au Canada. Pour financer leur traversée, Nicolas obtient un prêt de 50 livres auprès du marchand dieppois Jean Gloria. En juin 1661, la famille Leroy embarque à bord d’un navire commandé par Laurent Poulet, dont le nom du navire s’est perdu avec le temps. Le départ s’effectue depuis le port de La Rochelle, et ils atteignent Québec le 22 août 1661.
Nicolas et Jeanne auront au moins huit autres enfants après leur arrivée au Canada :
iii. Noël (ca. 1662–1731)
iv. Marie Jeanne (1664–1751)
v. Guillaume (ca. 1666–1743)
vi. Anne (1668–1670)
vii. Jean (1669–1670)
viii. Élisabeth « Isabelle » (1671–?)
ix. Jean (1674–1742)
x. Jean Baptiste (1678– 1743)
Le 8 juin 1664, Nicolas reçoit de Guillemette Hébert une concession de terre dans la seigneurie de Beaupré. La parcelle mesure deux arpents de front le long du fleuve Saint-Laurent, avec une profondeur d’une lieue et demie. Elle est bordée par les terres de René Brisson et Jacques Marette, ainsi que par des terres encore non concédées. Nicolas s’engage à payer 12 deniers de cens par arpent de front et 20 sols de rente chaque année, ainsi qu’à fournir trois chapons vifs le jour de la Saint-Martin. Il promet également de faire moudre son grain au moulin de la seigneurie.
Une fois installée, la famille Leroy construit une cabane sur la propriété. Ils restent propriétaires de cette terre jusqu’en 1679. Cette concession est située à l’est de la chute Montmorency et à l’ouest de L’Ange-Gardien, dans un endroit aujourd’hui connu sous le nom de Boischatel.
En 1666, un recensement est réalisé en Nouvelle-France. Nicolas et Jeanne y figurent comme résidant sur la côte de Beaupré avec leurs quatre enfants et un domestique nommé Jean Brière, qui travaillait également comme boulanger. L’occupation de Nicolas est mentionnée comme poigneur, probablement en lien avec une activité de pêche.
En 1667, lors du recensement de cette année, Nicolas et Jeanne vivent toujours sur la côte de Beaupré avec leurs cinq enfants. Nicolas possède alors quatre bestiaux et sept arpents de terre en valeur.
Tragédies familiales
En 1669, la famille Leroy est confrontée à la première d’une série de tragédies déchirantes. Leur fille, Marie Jeanne, est attaquée et agressée par Jacques Nourry, un voisin âgé de 29 ans. Nicolas et Jeanne, déterminés à obtenir justice pour leur fille, portent l’affaire devant les tribunaux. Le 19 août, le verdict est rendu :
« Le Conseil a déclaré et déclare ledit Jacques Nourry dûment atteint et convaincu d’avoir violé ladite Marie LeRoy, et pour réparation l’a condamné et condamne d’être pendu et étranglé à une potence et ensuite son corps traîné à la voirie après que la tête en aura été séparée pour être mise sur un poteau, en trois cents livres de réparation civile envers ladite Marie LeRoy pour la faire panser et lui aider à être mariée, en cents livres d’amende applicable le tiers à l’hôpital et les deux autres tiers aux nécessités du Conseil et aux dépens du procès, a déclaré le reste de ses biens acquis et confisqués au seigneur haut justicier de Beaupré. »
Nourry est exécuté le jour même, à 3 heures de l’après-midi, en conséquence du verdict rendu par le tribunal.
Malgré les épreuves qu’elle a traversées, Marie Jeanne parvient à se reconstruire. Elle se marie dix ans plus tard, en 1679, avec Jean Gaudreau. Ensemble, ils ont trois enfants. Après le décès de Jean Gaudreau, elle épouse Jean Fournier, avec qui elle aura dix autres enfants.
Un an seulement après l’attaque de Marie Jeanne, la famille Leroy est de nouveau frappée par la tragédie. Le 6 juillet 1670, Anne, âgée de deux ans, et Jean, âgé de huit mois, périssent dans un incendie. Les deux enfants sont inhumés dans l’église paroissiale de L’Ange-Gardien. Bien que l’emplacement exact de l’incendie ne soit pas confirmé, il est probable qu’il s’agisse de la maison familiale.
Peut-être hantés par le souvenir de ces tragédies, Nicolas et Jeanne décident de quitter leur propriété dans la seigneurie de Beaupré. Entre 1674 et 1676, ils s’établissent dans la seigneurie de La Durantaye, cherchant sans doute un nouveau départ.
En 1676, Nicolas s’établit comme résident et fermier dans la seigneurie de La Durantaye. À l’été 1677, le notaire Romain Becquet rédige un bail à ferme de quatre ans entre Nicolas et le seigneur Olivier Morel pour des terres situées dans la seigneurie. Ce bail comprend une maison, une grange, une écurie, un jardin et les terres environnantes où Nicolas et sa famille résident depuis l’été précédent. L’accord accorde également à Nicolas des droits de pêche et de chasse. En échange, Nicolas s’engage à fournir annuellement à son seigneur 20 minots de blé, 6 minots de pois et 4 chapons vifs. Il promet également de continuer à cultiver la terre, à entretenir les bâtiments et les clôtures, ainsi qu’à effectuer toutes les réparations nécessaires. Cependant, le contrat n’a jamais été finalisé ni signé, et il se termine abruptement dans les archives notariales.
En 1679, la famille Leroy rompt définitivement ses liens avec la terre de la côte de Beaupré. Le 30 mars 1679, Nicolas et Jeanne vendent leur terre et leur maison à leurs anciens voisins, Jacques Marette et René Brisson, pour la somme de 500 livres. Nicolas signe l’acte de vente.
En 1681, lors d’un recensement en Nouvelle-France, Nicolas et Jeanne sont inscrits comme résidant dans la seigneurie de La Durantaye avec leurs quatre enfants. Nicolas possède un fusil, huit bêtes à cornes et 20 arpents de terre en valeur. Leurs fils Louis et Nicolas vivent à proximité, leurs ménages étant énumérés immédiatement après dans le recensement.
Le dernier document mentionnant Nicolas est un bail de ferme et de terre daté du 16 février 1686, conclu entre Nicolas et Françoise Duquet, épouse du seigneur Olivier Morel. Nicolas y est décrit comme « son fermier » et résident de La Durantaye. Ce bail de cinq ans, qui prolonge un accord précédent, inclut deux vaches. Nicolas s’engage à fournir annuellement 15 minots de blé, 20 livres de beurre et la moitié de la production de chaque vache à son seigneur.
Décès de Nicolas et Jeanne
Nicolas Leroy est décédé vers l’âge de 48 ans, entre la signature du bail en 1686 et le 3 novembre 1688, date à laquelle il est mentionné comme défunt dans un acte notarié impliquant deux de ses fils. Son acte de sépulture n’a pas été retrouvé.
Après le décès de son mari, Jeanne épouse en secondes noces François Molinet dit Tourangeau le 8 février 1695 dans la paroisse de Saint-Étienne à Beaumont. Jeanne, alors âgée de 60 ans, est veuve de Nicolas Leroy, tandis que François est âgé d’environ 43 ans. François décède à l’Hôtel-Dieu de Québec le 12 juin 1702 et est enterré le jour même. Compte tenu de la rapidité de son inhumation, il a probablement succombé à l’épidémie de variole qui ravageait la colonie en 1702 et 1703.
Le 22 octobre 1707, Jeanne vend une terre et une maison situées dans la seigneurie de La Durantaye à Martin Leblanc pour la somme de 600 livres. La terre mesure trois arpents de large sur quarante arpents de profondeur. Jeanne n’a pas pu signer son nom sur l’acte de vente.
Jeanne Lelièvre vécut encore deux décennies avant de s’éteindre à l’âge de 93 ans. Elle est « trouvée morte assise sur sa chaise elle avait reçu Lest viatique par precaution huit auparavant ». Jeanne est inhumée le 11 janvier 1728 dans le cimetière paroissial de Saint-Philippe-et-Saint-Jacques à Saint-Vallier. « Toute La parroisse a assisté a son inhumation ». L’acte original de sépulture n’existe plus.
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