Contact Us / Contactez nous

         

123 Street Avenue, City Town, 99999

(123) 555-6789

email@address.com

 

You can set your address, phone number, email and site description in the settings tab.
Link to read me page with more information.

François Boucher dit Vin d’Espagne & Anne Lépine

Découvrez l’histoire fascinante de François Boucher dit Vin d’Espagne et Anne Lépine, un couple pionnier de Nouvelle-France. De leur installation sur les rives de la rivière Saint-Charles à leurs défis économiques et judiciaires, ce récit plonge dans la vie des colons au XVIIᵉ siècle. Qui était François Boucher, et pourquoi l’a-t-on surnommé "Vin d’Espagne" ? Explorez leur héritage et leur descendance, un pan essentiel de l’histoire des familles canadiennes-françaises.

Click here for the English version

François Boucher dit Vin d’Espagne & Anne Lépine

Un habitant et une Fille du roi en Nouvelle-France

 

François Boucher dit Vin d’Espagne, fils de Guillaume Boucher et d’Adrienne Lemousnier, est baptisé le 28 mars 1632 dans la paroisse de Saint-Maclou à Rouen, Normandie, France. Son parrain est Louis [Audéna?] et sa marraine est Françoise Guérard.

Baptême de François Boucher dit Vin d’Espagne en 1632 (Archives de la Seine-Maritime)

Localisation de Rouen en France (Mapcarta)

Rouen en 1660 (« Roan » en néerlandais), gravure d’Hendrick Focken (Bibliothèque nationale de France)

L’église de Saint-Maclou à Rouen, carte postale non datée (Geneanet)

Rouen, qui compte aujourd’hui environ 114 000 habitants, se trouve dans le département de la Seine-Maritime, à 120 kilomètres au nord-ouest de Paris et à environ 50 kilomètres au sud de Dieppe.

L’église Saint-Maclou, où François est baptisé, est un exemple emblématique de l’architecture gothique flamboyante. Construite entre 1437 et 1517, elle se situe près de la cathédrale de Rouen, dans le centre historique de la ville, et est réputée pour sa façade ornée. Bien qu’endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est soigneusement restaurée. Aujourd’hui, elle demeure un point de repère architectural et historique important, témoignant du patrimoine médiéval et religieux de Rouen.

La date exacte de l’arrivée de François en Nouvelle-France est inconnue. Il est mentionné pour la première fois dans les registres publics en 1663.


Anne Lépine

Anne Lépine (ou Lespine), fille de Jacques Lépine (ou Lespine) et de Noémie (ou Noémy) Mourlon, est née le 16 février 1637 à Pointe-de-Coureilles (plus tard renommée Pointe des Minimes) dans l’ancienne province d’Aunis, en France. Elle est baptisée six jours plus tard au temple protestant de la Villeneuve, à La Rochelle. Son parrain est Jehan Seignette et sa marraine, Anne Nicolas.

Baptême d’Anne Lépine en 1637 (Archives départementales de la Charente-Maritime)

 

Temple de la Villeneuve

Le temple de la Villeneuve à La Rochelle est l’un des lieux de culte protestants desservant l’importante population huguenote de la ville au XVIIᵉ siècle. Situé à l’extérieur des remparts médiévaux, il est construit pour répondre aux besoins d’une communauté en pleine expansion, à une époque où La Rochelle est un bastion huguenot. Comme d’autres temples calvinistes, il est probablement conçu de manière simple et fonctionnelle, en accord avec les principes réformés rejetant toute ornementation élaborée. 

Après la chute de La Rochelle en 1628, lorsque la ville se rend à Louis XIII après un long siège, de nombreux temples protestants sont fermés ou convertis en églises catholiques. Le temple de la Villeneuve est finalement démantelé après la révocation de l’édit de Nantes en 1685, qui interdit le protestantisme en France.


Localisation de Pointe des Minimes en France (Mapcarta)

On sait peu de choses sur la vie et la famille d’Anne en France. Elle a un frère aîné, Jean, né en 1634. Au milieu de la vingtaine, elle quitte son pays pour les incertitudes du Canada. Elle fait partie des Filles du roi.

On ne connaît pas les raisons qui poussent Anne à émigrer. Peut-être cherche-t-elle de meilleures opportunités. N’étant pas mariée à son âge, elle n’a peut-être pas de dot, soit en raison de la situation financière de sa famille, soit parce que ses parents sont décédés. Le déséquilibre entre les sexes en Nouvelle-France augmente ses chances de se marier.

La vie en France en tant que huguenote est également difficile. Les protestants sont confrontés à une discrimination sociale, économique et juridique croissante. Anne cherche peut-être à échapper à ces difficultés. Cependant, l’émigration vers la Nouvelle-France catholique est généralement interdite aux huguenots. Il est probable qu’elle doive se convertir — sincèrement ou nominalement — avant de quitter la France ou peu après son arrivée dans la colonie. Par ailleurs, ses origines protestantes ne sont peut-être pas divulguées, ce qui lui permet de s’intégrer discrètement à la communauté catholique.

Une vue contemporaine de La Rochelle (© La Généalogiste franco-canadienne)

Anne et ses compagnes Filles du roi quittent probablement le port de La Rochelle le 22 septembre 1663, à bord de L’Aigle d’Or ou Le Jardin de la Hollande. Les deux navires arrivent à Québec un mois plus tard, le 26 octobre.  

Le 23 mars 1664, Anne reçoit le sacrement de confirmation de François de Montmorency-Laval dans la paroisse Notre-Dame de Québec.

Confirmation d’Anne Lépine en 1664 (Généalogie Québec)


Transactions foncières et conflits juridiques en Nouvelle-France

Dans l’après-midi du 25 novembre 1663, François Boucher « dit Vindespagne » achète de François Blondeau une concession de terre sur la rivière Saint-Charles. Le contrat de vente, dressé par le notaire Pierre Duquet dit La Chesnaye, lui accorde deux arpents de terre boisée le long de la rivière. Le prix : 25 cordes de bois. François ne peut signer son nom sur le contrat.

« Quartier Saint-Roch, la rivière Saint-Charles, la chapelle des Récollets », reproduction d’un dessin de 1675 (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)

Plan de la ville de Québec en 1685, montrant à la fois le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-Charles (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)


L’année 1664 est chargée pour François devant le Conseil souverain.

Le 1er mars 1664, le Conseil rend la décision suivante :

« François Boucher dit Vin d’Espagne demandeur. Pascal Lemaistre et Jean Galaup Montauban défendeurs. Parties ouïes avant faire droit. Le Conseil les a appointées en droit à écrire informer et produire dans huitaine par devers le sieur Damours commissaire en cette partie pour sur son rapport leur être fait droit, et cependant défenses de rien enlever départ ni d’autre sur les lieux en litige. » 

Deux semaines plus tard, le 15 mars 1664, François remporte son procès :

« François Boucher dit Vin d’Espagne demandeur. Pascal Lemaistre, défendeur. Parties ouïes, le Conseil a condamné le défendeur livrer au demandeur vingt planches pour le dédommager du bois de pin qu’il a pris et enlevé de son habitation. Défenses audit défendeur d’y rien prendre à l’avenir à peine de tous dépens dommages et intérêts et aux frais de justice. »

Le même jour, François gagne un deuxième procès :

« Dudit jour de relevée. Le Conseil assemblé comme dit a été du matin. Défaut pour le deuxième est donné à François Boucher demandeur comparant en sa personne à l’encontre de Jacques Lozier, défendeur et défaillant à faute d’être comparu […]. Le Conseil […] condamné et condamne ledit Jacques Lozier défaillant payer audit François Boucher la somme de quarante-neuf livres seize sols pour la moitié de onze journées de louage du bateau du demandeur, une semaine de temps pendant les semences que lui et son fils ont employée à chercher ledit bateau, lequel le défaillant avait laissé perdre et pour les réparations qu’il y a fallu faire par le charpentier et le calfateur ledit bateau s’étant trouvé brisé à la côte, et aux dépens. »  

Le 14 juin 1664, François comparaît à nouveau en justice avec une plainte contre Pierre Soumande. Le Conseil se prononce :

« François Boucher dit Vin d’Espagne demandeur. Jean Thomas prenant le fait et cause pour Pierre Soumandre, défendeur. Parties ouïes sur leurs contestations, nous avons ordonné que le demandeur justifiera par témoins qu’il a trouvé en dommage deux bêtes au maille dans son blé pour ensuite être ordonné ce que de raison. »

Il n’y a pas d’autres traces de cette affaire. François n’a peut-être pas trouvé les témoins nécessaires ou a choisi d’abandonner l’affaire.


Mariage et vie de famille

Le 12 avril 1664, le notaire Pierre Duquet dit La Chesnaye rédige un contrat de mariage pour François Boucher dit Vin d’Espagne, âgé de 32 ans, et Anne Lépine, âgée de 28 ans. Malheureusement, l’acte n’est pas conservé.

Le couple se marie le 21 avril 1664 à la paroisse Notre-Dame de Québec. Les témoins sont Jean Bourdon (procureur général du Conseil souverain), Martin Boutet dit St-Martin (premier instituteur laïc de Québec) et Thierry Delestre dit Levalon.  

Mariage de François et Anne en 1664 (Généalogie Québec)

François et Anne ont sept enfants, tous baptisés à la paroisse Notre-Dame de Québec :

  1. Guillaume (1665–après 1716)

  2. Jeanne (1667–1735)

  3. Jean (1668– après 1685)

  4. Antoinette (1670–1703)

  5. Anne (1673–1701)

  6. Marie Françoise (1677–1703)

  7. Louise (1681–1756)


Transactions foncières et immobilières

En 1666, François est cité dans trois actes notariés :  

Concession de terre à Petite Rivière Saint-Charles en 1666 (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)

  • 24 mars 1666 : François et Anne vendent un emplacement situé dans la Haute-Ville de Québec à Pierre Clément, habitant de Fargy à Beauport, pour 150 livres. François est aussi inscrit comme habitant, et le couple réside à Petite Rivière [Saint-Charles], dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. Le lot, situé « Sur le bord du chemin quy va du chateau à la grande allée, de l’autre costé au chemin quy va au lieu dit Mont Carmel », mesure une trentaine de pieds et comprend une maison à colombages. L’acte est rédigé par le notaire Paul Vachon dans son étude.

  • 16 mai 1666 : François loue deux vaches laitières au matelot Pierre Eygron, l’une au poil noir de trois ans, l’autre au poil caillé de deux ans. Les deux hommes sont inscrits comme résidents de la Petite Rivière Saint-Charles. Eygron s’engage à nourrir et à loger les vaches pendant trois ans et à fournir à François la moitié des produits des vaches, plus vingt livres de beurre par vache.

  • 8 juin 1666 : François reçoit une concession de terre à Petite Rivière [Saint-Charles] de Guillaume Fournier. Il est répertorié comme habitant de la région. La terre mesure deux arpents de front sur la rivière Saint-Charles sur trente arpents de profondeur. François s’engage à payer [trente ?] sols par arpent de front en rente annuelle, plus douze deniers en cens et deux chapons vifs.

« Vue de la partie de nord ouest de la ville de Québec prise de la rivière St. Charles », estampe de Richard Short, vers 1761 (Bibliothèque et Archives nationales du Québec)

Pour des raisons inconnues, François et Anne sont omis du recensement de 1666 de la Nouvelle-France. Les historiens s’accordent généralement à dire que ce recensement sous-estime une partie importante de la population, probablement de 10 à 20 %. Cette divergence conduit à la réalisation d’un autre recensement l’année suivante.

En 1667, la famille Boucher est recensée dans la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. Elle possède six arpents de terre en valeur et une bête.

Recensement de 1667 pour la famille Boucher (Bibliothèque et Archives Canada)


Affaires judiciaires et litiges

Le 26 avril 1668, François se présente à nouveau devant le Conseil souverain, cette fois dans le cadre d’un litige foncier portant sur les droits de semailles. Il conteste, avec Pascal Lemaistre, un jugement rendu en faveur de Guillaume Fournier et de François Daumont. La décision initiale, prononcée par le lieutenant civil de Québec, ordonne aux deux parties de procéder à l’ensemencement de leurs terres respectives selon les bornes provisoires établies par l’arpenteur, sieur Dubuisson. La propriété définitive de la récolte doit être déterminée à l’arrivée du sieur d’Hauget. Le Conseil confirme le jugement, rejette l’appel et condamne les appelants à une amende de soixante sols pour leur fol appel.

Le 15 janvier 1671, la Compagnie de Jésus (les Jésuites) cède plusieurs terres de la seigneurie de Saint-Gabriel à des dizaines de colons. François reçoit soixante arpents : deux arpents de front le long de la rivière Saint-Charles sur trente arpents de profondeur. Il s’engage à payer aux Jésuites une rente de soixante sols par année, plus deux chapons vifs.

Le 5 février 1673, François fait une déclaration inhabituelle devant le notaire Romain Becquet : « sans force ni contrainte, [il] a reconnu et confessé qu’il y a, aujourd’hui huit jours sur les deux heures après midi, il se transporta au lieu où il se fait faire du bois de corde, pour Messire Jean Talon […] ou étant et ayant trouvé plusieurs tas de bois de corde, il en aurait mal pris et emporté en sa maison trois traîneaux, où ayant été découvert par Hughes [Roudin ?], écuyer, auquel il aurait confessé son crime, ce que ledit sieur [Roudin ?] lui aurait pardonné à la charge toutefois de ne retrouver jamais un pareil vol ; lequel pardon a été approuvé et confirmé […]. »

Le 17 août 1676, François est à nouveau en conflit avec Pascal Lemaistre devant le Conseil souverain. La cour se prononce en faveur de Lemaistre :

« Entre Pascal Lemaistre demandeur d’une part, et François Boucher défendeur d’autre. Parties ouïes après que par le demandeur a été conclu à ce que le défendeur fut condamné lui payer la somme de sept livres pour du foin qu’il lui a coupé ; et que par le défendeur a été dit qu’il est vrai qu’il lui doit ladite somme et est prêt de lui en payer quatre francs et lui faire déduction de trois livres qu’il lui devra à la Toussaint prochaine pour son passage à la petite rivière, et que ledit défendeur a affirmé par serment n’avoir fait ledit marché qu’à ladite condition ; la Cour a condamné et condamne ledit défendeur payer au demandeur la somme de sept livres, savoir quatre livres comptant, et les trois livres restant seront imputés sur pareille somme dont ledit demandeur sera redevable à la Toussaint pour son passage, sans dépens. »

Deux ans plus tard, François se présente à nouveau devant le tribunal, cette fois en tant que demandeur. On ne connaît pas les détails, mais le 15 février 1678, le Conseil condamne le défendeur, Jacques Lareau, à payer à François quarante sols.  


Installation dans la Haute-Ville de Québec

En 1678, la famille Boucher décide de quitter la Petite Rivière Saint-Charles pour Québec. Le 7 août 1678, François et Anne achètent du maître-arquebusier Jean Soulard et de sa femme, Catherine Boutet, un lot contenant deux petites maisons dans la Haute-Ville, sur la rue Sainte-Anne. Le prix d’achat est de 760 livres. François et Anne assument également les paiements futurs aux seigneurs de la terre, soit sept sols et six deniers en cens, dus annuellement le jour de la fête de Saint-Rémy.  

La famille Boucher apparaît dans le recensement de 1681 en Nouvelle-France, résidant à la Haute-Ville de Québec. Ils possèdent dix arpents de terre (probablement à la Petite Rivière Saint-Charles), mais n’ont ni fusils ni animaux. Curieusement, François n’est pas répertorié avec une profession dans le recensement.

Recensement de 1681 pour la famille Boucher (Bibliothèque et Archives Canada)

Quelques semaines seulement après le recensement, le 21 novembre 1681, François fait en sorte que son fils de 13 ans, Jean, entre en apprentissage pour cinq ans comme coutelier auprès de Claude de Saintes, maître-coutelier et marchand de Québec. François est inscrit comme habitant résidant à Québec. De Saintes s’engage à fournir à Jean « sa nourriture, coucher, feu, linge et habits ». Jean promet de servir fidèlement son maître tout au long de son apprentissage et de ne pas le quitter sans son consentement.  

 

Un maître-coutelier et son apprenti (image d’intelligence artificielle créée par l’auteure avec Dall-E en mars 2025)

 

Décès de François Boucher dit Vin d’Espagne

François décède peu avant le 25 novembre 1684, date à laquelle le notaire Rageot dresse l’inventaire de ses biens et de ceux d’Anne. Son acte de sépulture n’a pas été retrouvé. L’inventaire comprend plusieurs coffres, des vêtements et des chaussures, du linge, une hachette, des bouteilles en verre, des pots, des chaudières et divers autres articles ménagers, dont beaucoup sont illisibles. Dans la cave se trouvent des barriques de vin et d’eau-de-vie, tandis que le grenier abrite du blé.   

Le même jour, les amis et la famille se réunissent devant le notaire Rageot pour élire un tuteur, Lucien Boutteville, et un subrogé tuteur, René Sénard, pour les enfants mineurs de François et d’Anne.

Un veuvage marqué par des épreuves

Après la mort de François, la famille Boucher connaît vraisemblablement des difficultés économiques qui obligent certains enfants à travailler.

  • 6 décembre 1684 : Anne, avec le tuteur Lucien Boutteville, arrange pour qu’Antoinette, âgée de 13 ans, travaille pour la veuve Éléonore de Grandmaison, résidente de la place publique de la Basse-Ville de Québec, pour une période de trois ans. Antoinette s’engage à servir fidèlement son employeuse, qui, en retour, s’engage à lui verser quarante livres par année et à la traiter humainement.    

 

La jeune domestique (image d’intelligence artificielle créée par l’auteure avec Dall-E en mars 2024)

 
  • 1er mai 1685 : Jean, âgé de 16 ans, est engagé comme domestique par la veuve de Claude de Saintes, son ancien maître-coutelier, pour une durée de deux ans. L’accord stipule qu’il sera nourri, logé et entretenu. Il recevra également des vêtements, du linge, des chaussures et vingt livres par an.

  • 19 juillet 1692 : Françoise, âgée de 15 ans, est engagée comme domestique par le marchand Jean Malhiot pour un contrat de deux ans à Montréal. Elle promet de servir fidèlement son maître et de ne pas lui causer de dommages ou de pertes. Malhiot, quant à lui, s’engage à la nourrir, loger, blanchir et à la traiter humainement, « selon sa qualité et son sexe, et de ne luy commander que ce qui sera honnête et licite ». Il lui versera également cinquante livres, une paire de bas et une paire de chaussures pour la première année, et soixante livres, une paire de bas et une paire de chaussures pour la deuxième année.

Le 29 mars 1685, Anne intente un procès à Jacques Duhault, qui se prononce en sa faveur. Le défendeur est condamné à la payer ou à lui livrer une traîne de bois.  

Le 17 mars 1688, Anne se présente à nouveau devant le tribunal. Bien que les détails de l’affaire soient inconnus, le résumé du tribunal mentionne l’audition de trois témoins, des communications et des interrogatoires. Anne est condamnée à une amende de vingt livres, avec interdiction de récidiver. L’affaire fait également mention d’une femme nommée Boissel.


Vente de terre et litiges familiaux

Le 27 juillet 1691, Anne vend, en son nom et au nom de ses enfants, l’habitation familiale de soixante arpents située à la Petite Rivière Saint-Charles au charpentier René Regnault, pour 220 livres. L’acte précise que seuls neuf ou dix arpents sont défrichés, le reste étant encore boisé.

En mai 1702, les enfants Boucher se disputent la garde de leur mère Anne. Antoinette et son mari, Étienne Joseph Martel, intentent un procès à ses frères et sœurs — Guillaume, Jeanne (représentée par son mari Mathurin Parent) et Marie Françoise (représentée par son mari Léonard Desmonts dit Périgord) — afin de les obliger à contribuer à l’entretien de leur mère. Antoinette demande que ses frères et sœurs partagent les dépenses qu’elle et son mari ont engagées pour s’occuper d’Anne, qui vit avec eux à Montréal. Le tribunal civil tranche en faveur d’Antoinette et d’Étienne Joseph, ordonnant aux frères et sœurs de contribuer aux frais.   


Les dernières années et la mort d’Anne Lépine

Anne décède quelque temps après le 27 mai 1702, date de l’affaire civile susmentionnée. Certaines sources en ligne situent son décès après le 10 février 1711, date du mariage de sa fille Louise. Cependant, cet acte ne mentionne ni Anne ni François comme décédés, ce qui le rend moins fiable.


Les enfants Boucher et leur parcours

  1. Guillaume est né le 19 janvier 1665 et est ondoyé par Hélène Desportes (on dit qu’elle serait la première enfant née de parents européens en Nouvelle-France). Il est baptisé sous condition plus tard dans la journée à la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont Guillaume Fournier et Louise Duval. Le 19 décembre 1695, il épouse Jeanne Beauvais dite St-Gemme à Montréal. Le couple a deux fils, tous deux morts en bas âge. Après le décès de Jeanne en 1703 (peut-être de la variole), Guillaume déménage à Détroit, où il épouse Marie Angélique Ptolomée en 1716. Après ce mariage, il disparaît des registres publics.    

  2. Jeanne est née le 23 février 1667 et est baptisée le lendemain à la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont Denis Dieudonné et Jeanne Richer. Le 12 janvier 1688, elle épouse à Montréal le maître-charpentier Mathurin Parent. Le couple a neuf enfants, probablement tous nés à Montréal. Jeanne meurt à l’âge de 68 ans le 17 mars 1735 et est inhumée le lendemain à Montréal.  

  3. Jean est né le 21 octobre 1668 et est baptisé le lendemain dans la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont Jean Guion [Guyon] et Marie Gachet. Il ne se marie jamais. Il meurt probablement entre 1685 (date à laquelle il est engagé comme domestique) et 1702 (puisqu’il ne figure pas dans le procès impliquant ses frères et sœurs).  

  4. Antoinette est née le 23 décembre 1670 et est baptisée le lendemain à la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont Philippe Vernier et Antoinette Fradet. Le 20 novembre 1695, elle épouse à Montréal l’habitant et aubergiste Étienne Joseph Martel. Le couple a six enfants. Antoinette meurt à l’âge de 32 ans le 25 mars 1703 et est inhumée le même jour à Montréal. Étant donné la rapidité de son enterrement, elle est probablement victime de l’épidémie de variole.  

  5. Anne est née le 9 octobre 1673 et est baptisée le lendemain à la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont Jean Perée et Catherine Boutet. Elle ne se marie jamais. Elle meurt à l’âge de 27 ans et est inhumée le 19 mai 1701 dans le cimetière de la paroisse Notre-Dame à Québec.  

  6. Marie Françoise est née le 8 janvier 1677 et est baptisée deux jours plus tard dans la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont François Provost, major du château de Québec, et Marie Anne Dusaucay. Le 26 avril 1702, elle épouse à Montréal le soldat Léonard Desmont dit Périgord. Le couple n’a pas d’enfant. Marie Françoise meurt à l’âge de 26 ans le 17 mars 1703, huit jours avant le décès de sa sœur Antoinette. Elle est enterrée le lendemain à Montréal. Comme sa sœur, elle est probablement victime de l’épidémie de variole.  

  7. Louise est née le 18 février 1681 et est baptisée deux jours plus tard à la paroisse Notre-Dame de Québec. Ses parrain et marraine sont Michel Laferté et Louise Delestre. Louise a deux enfants hors mariage : François (né en 1699) et Marie Gabrielle (née en 1705). Le 10 février 1711, elle épouse Jean Créteau dit L’Espérance à Québec. Le couple a trois enfants. Après le décès de son mari, Louise épouse André Rémy dit L’Espérance le 1er mai 1730 à Québec. Elle meurt à l’âge de 75 ans le 2 juin 1756 à l’Hôpital général de Québec et y est inhumée le même jour.  


L’origine d’un surnom mystérieux

Après avoir fait des recherches sur la vie de François Boucher dit Vin d’Espagne, une question reste sans réponse : pourquoi l’a-t-on surnommé « Vin d’Espagne » ?

En France, François est baptisé sous son nom de famille, Boucher. Aucun contrat de travail n’a été trouvé avant son départ pour la Nouvelle-France qui indiquerait s’il utilisait déjà ce surnom. Cependant, le nom dit apparaît dans les documents canadiens presque immédiatement après son arrivée, ce qui suggère qu’il pourrait être antérieur à sa vie en Nouvelle-France. La raison exacte pour laquelle François Boucher acquiert le nom dit « Vin d’Espagne » est inconnue, mais plusieurs facteurs historiques et culturels pourraient expliquer ce curieux sobriquet :

  • Association avec le commerce ou la consommation de vin espagnol : le vin d’Espagne est une denrée bien connue en Nouvelle-France au XVIIᵉ siècle. Les vins espagnols (comme le xérès, le malaga et l’alicante) sont appréciés dans la colonie pour leur forte teneur en alcool et leur stabilité dans les climats froids. Les missionnaires et les fonctionnaires préfèrent le vin espagnol parce qu’il résiste aux longs voyages et aux gelées hivernales. En 1663, par exemple, le gouverneur de la Nouvelle-France offre aux prêtres jésuites des bouteilles de vin d’Espagne lors des célébrations du Nouvel An. Dans ce contexte, une théorie veut que François soit associé au vin espagnol — peut-être en est-il amateur, sait-il s’en procurer ou même en fait-il commerce. Bien que difficile à déchiffrer, son inventaire posthume fait état de tonneaux de vin dans sa cave. À une époque où les surnoms découlent souvent de la profession ou des habitudes d’une personne, la réputation d’avoir toujours un stock de vin d’Espagne (ou un goût prononcé pour celui-ci) peut naturellement conduire ses compatriotes à l’appeler « Vin d’Espagne ».

  • Expérience antérieure ou voyage : une autre possibilité est que le surnom remonte à un incident ou à une expérience antérieure à son établissement au Canada. François a peut-être voyagé ou servi dans des contextes impliquant l’Espagne ou des biens espagnols. Par exemple, il a pu être marin ou soldat et avoir passé du temps dans un port espagnol, ou encore combattu pendant la guerre franco-espagnole (1635-1659). S’il revient de ces aventures avec des histoires de vin espagnol, ses pairs auraient pu le surnommer « Vin d’Espagne ».  

  • Traits physiques ou de personnalité : certains noms dits mettent en avant un trait distinctif. Il est possible que « Vin d’Espagne » soit une métaphore amusante du caractère ou de l’apparence de François. Le vin d’Espagne, en particulier les vins fortifiés, est sombre, fort et robuste — peut-être François a-t-il un teint olivâtre ou une personnalité ardente. Un visage rougeâtre dû à une consommation fréquente d’alcool peut également être assimilé à du vin rouge.

L’histoire de François Boucher dit Vin d’Espagne et d’Anne Lépine illustre le parcours de nombreux colons venus bâtir une nouvelle vie en Nouvelle-France. De leurs premiers pas sur le territoire à la construction de leur foyer, en passant par les défis économiques et judiciaires qu’ils ont affrontés, leur trajectoire témoigne des réalités d’une époque marquée par l’adaptation, la persévérance et les incertitudes. Si le mystère entourant le surnom de François demeure entier, son héritage, lui, perdure à travers ses descendants. Grâce aux générations successives, l’empreinte de cette famille s’inscrit dans l’histoire du Québec et de l’Amérique française.

 
 


Vous appréciez nos articles et nos ressources ? Soutenez-nous en effectuant un don ! Chaque contribution, aussi modeste soit-elle, nous aide à payer l'hébergement de notre site web et nous permet de produire plus de contenu dédié à la généalogie et à l'histoire du Canada français. Nous vous remercions !

Je donne !
 
 

Bibliographie :

  • « Registre paroissial : Rouen - 01/01/1630-31/12/1633 (paroisse Saint-Maclou) », images numérisées, Archives de la Seine-Maritime (https://www.archivesdepartementales76.net/ark:/50278/85c5f65927d2c53b35242083851340f6/dao/0/105 : consulté le 7 mars 2025), baptême de Francois Boucher, 28 mars 1832, Rouen (St-Maclou), image 105 sur 194.

  • « I171-173 La Rochelle Collection du greffe 1632-1648 », images numérisées, Archives départementales de la Charente-Maritime (http://www.archinoe.net/v2/ark:/18812/afcd51dcbbf0b4b4539a845bc0d244c3 : consulté le 7 mars 2025), baptême d’Anne de Lespine, 22 févr. 1637, La Rochelle (Temple de la Villeneuve), image 124 sur 645. 

  • « Le LAFRANCE (Baptêmes, Mariages, Sépultures) », base de données et images numérisées, Généalogie Québec (https://www.genealogiequebec.com/Membership/LAFRANCE/acte/66636 : consulté le 7 mars 2025), mariage de Francois Boucher et Anne Lespine, 21 avr. 1664, Québec (Notre-Dame-de-Québec) ; citant les données originales : Drouin Collection, Institut Généalogique Drouin.

  • « Registre des confirmations 1649-1662 », images numérisées, Généalogie Québec (https://www.genealogiequebec.com/membership/fr/fonds-drouin/REGISTRES : consulté le 10 mars 2025), confirmation d’Anne Lespine, 23 mars 1664, Québec ; citant les données originales : Registre des confirmations, Diocèse de Québec, Registres du Fonds Drouin.

  • « Actes de notaire, 1663-1687 / Pierre Duquet », images numérisées, FamilySearch (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3Q9M-CSTC-Y9MG-J?cat=1175224&i=54&lang=en : consulté le 7 mars 2025), vente de concession de terre à Rivière St-Charles de François Blondeau à François Boucher dit Vindespagne, 25 nov. 1663, images 55-57 sur 2 541 ; citant les données originales : Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

  • « Actes de notaire, 1666-1691 / Gilles Rageot », images numérisées, FamilySearch (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3Q9M-CSVF-YQ8L-F?cat=1171570&i=966&lang=en : consulté le 10 mars 2025), concession de terre par la Compagnie de Jésus à François Boucher dit Vindespagne, 15 janv. 1671, images 967-968 sur 1 443 ; citant les données originales : Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

  • Ibid. (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3QHV-L3NF-49HV-L?cat=1171570&i=677&lang=en : consulté le 10 mars 2025), inventaire des biens d’Anne Lespine, veuve de François Boucher dit Vindespagne, 25 nov. 1684, images 669-677 sur 1 327 ; citant les données originales : Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

  • Ibid. (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3QHV-P3NF-49NH-W?cat=1171570&i=668&lang=en : consulté le 10 mars 2025), tutelle des enfants mineurs d’Anne de Lespine, veuve de François Boucher dit Vindespagne, 25 nov. 1684, image 678 sur 1 327.

  • Ibid. (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3QHV-P3NF-496R-P?cat=1171570&i=683&lang=en : consulté le 10 mars 2025), engagement d’Antoinette Boucher, 6 déc. 1684, image 684 sur 1 327.

  • « Actes de notaire, 1682-1709 / François Genaple », images numérisées, FamilySearch (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3Q9M-CS56-LQP1-3?cat=1168969&i=992&lang=en : consulté le 10 mars 2025), engagement de Jean Boucher, 1 mai 1685, images 993-994 sur 3 419 ; citant les données originales : Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

  • Ibid. (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3Q9M-CS56-LQB6-M?cat=1168969&i=3092&lang=en : consulté le 10 mars 2025), vente d’une habitation à Petite Rivière St Charles par Anne Lespine à René Regnault, 27 juil. 1691, images 3,093-3,094 sur 3 419.

  • « Actes de notaire, 1692-1716 / Louis Chambalon », images numérisées, FamilySearch (https://www.familysearch.org/ark:/61903/3:1:3Q9M-CS56-LW39?cat=1170051&i=233&lang=en : consulté le 10 mars 2025), engagement de Marie Françoise Boucher, 19 juil. 1692, images 234-235 sur 3 419 ; citant les données originales : Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

  • « Actes de notaire, 1655-1696 : Paul Vachon », images numérisées, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4215634?docref=jTVWE8w6qy7yUF-5FFRFdw : consulté le 7 mars 2025), vente d’un emplacement de François Boucher dit Vin d’Espagne et Anne Lespine à Pierre Clément, 24 mars 1666, images 899-900 sur 1 180.

  • « Actes de notaire, 1665-1682 : Romain Becquet », images numérisées, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4064889?docref=nheaVUVJ5w7kzT5vqWUjVg : consulté le 10 mars 2025), bail de deux vaches laitières de François Boucher dit Vindespagne à Pierre Eygron, 16 mai 1666, image 311 sur 1 081.

  • Ibid. (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4064889?docref=alB4VV-FkO_zgd0MjgS21g : consulté le 10 mars 2025), concession de terre de Guillaume Fournier à François Boucher dit Vindespaigne, 8 juin 1666, image 357 sur 1 081.

  • Ibid. (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4064892?docref=HVDa3jobZQupMbJ5yewdgQ : consulté le 10 mars 2025), déclaration par François Boucher, 5 fév. 1673, images 156-157 sur 954.

  • Ibid. (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4064893?docref=51_-qLq4Vnp8N6n9uHrOXg : consulté le 10 mars 2025), vente d’un emplacement à Québec par Jean Soulard et Catherine Bouttet à François Boucher et Anne Lespine, 7 août 1678, images 974-976 sur 1 117.

  • Ibid. (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4064894?docref=ASrPkjGHWrFtmKuM9tkTxg : consulté le 10 mars 2025), apprentissage en qualité de coutelier de Jean Boucher (13 ans) par

  • François Boucher à Claude de Saintes, 21 nov. 1681, images 1010-1011 sur 1 105.

  • « Fonds Conseil souverain - Archives nationales à Québec », images numérisées, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (https://advitam.banq.qc.ca/notice/401645 : consulté le 7 mars 2025), « Ordre à François Boucher dit Vin d'Espagne, à Pascal Lemaître (Lemaistre) et Jean Galaup Montauban d'écrire, informer et produire dans la huitaine par-devant le sieur Damours », 1 mars 1664, cote TP1,S28,P1556, Id 401645.

  • Ibid. (https://advitam.banq.qc.ca/notice/401658 : consulté le 7 mars 2025), « Jugement condamnant Pascal Lemaître (Lemaistre) à livrer 20 planches à François Boucher dit Vin d'Espagne, pour le dédommager du bois de pin qu'il lui a pris », 15 mars 1664, cote TP1,S28,P1569, Id 401658.

  • Ibid. (https://advitam.banq.qc.ca/notice/401656 : consulté le 7 mars 2025), « Second défaut accordé à François Boucher et condamnation de Jacques Lozier à payer la somme de 49 livre 16 sols pour dommages faits à un bateau », 15 mars 1664, cote TP1,S28,P1567, Id 401656.

  • Ibid. (https://advitam.banq.qc.ca/notice/401793 : consulté le 7 mars 2025), « Ordre à François Boucher dit Vin d'Espagne de prouver par témoins qu'il a trouvé en dommage deux bêtes aumailles (bêtes à cornes) dans son blé, dans l'affaire l'opposant à Pierre Soumande (Sommandre) », 14 juin 1664, cote TP1,S28,P1704, Id 401793.

  • Ibid. (https://advitam.banq.qc.ca/notice/400270 : consulté le 10 mars 2025), « Appel mis au néant et confirmant le jugement entre Pascal Lemaître (Lemaistre) et François Boucher dit Vin d'Espagne, portant que les semences seraient faites suivant les bornes posées par provision seulement », 26 avr. 1668, cote TP1,S28,P576, Id 400270.

  • Ibid. (https://advitam.banq.qc.ca/notice/401347 : consulté le 10 mars 2025), « Jugement condamnant François Boucher à payer la somme de 7 livres à Pascal Lemaître (Lemaistre), pour son passage à la petite Rivière », 17 août 1676, cote TP1,S28,P1258, Id 401347.

  • « Fonds Prévôté de Québec - Archives nationales à Québec », images numérisées, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (https://advitam.banq.qc.ca/notice/376568 : consulté le 10 mars 2025), « Cause entre François Boucher dit Vin d'Espagne, demandeur, et Jacques Laroe (Lareau), défendeur ; le défendeur est condamné à payer au demandeur la somme de 40 sols », 15 fév. 1678, cote TL1,S11,SS1,D12,P45, Id 376568.

  • Ibid. (https://advitam.banq.qc.ca/notice/375217 : consulté le 11 mars 2025), « Procès d'Anne Lépine, défenderesse et accusée, mention des charges et informations faites contre elle, de l'audition de trois témoins, des communications et des interrogatoires, ladite Lépine est condamnée à 20 livres d'amende, avec défense de récidiver, et mention des informations à l'encontre d'une nommée Boissel », 17 mars 1688, cote TL1,S11,SS1,D23,P4, Id 375217.

  • « Collection Pièces judiciaires et notariales - Archives nationales à Québec », images numérisées, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (https://advitam.banq.qc.ca/notice/390314 : consulté le 10 mars 2025), « Jugement rendu par le juge prévôt Guillaume Roger en faveur de Anne Lépine, veuve de François Boucher, demeurant à Québec, dans la cause l'opposant à Jacques Duhault, habitant de Charlesbourg, lequel devra payer ou livrer à ladite Anne Lépine une traînée de bois et payer ou livrer le reste du bois dû à Lucien Bouteville, bourgeois de Québec, tuteur des enfants mineurs dudit François Boucher et de ladite Anne Lépine », 29 mars 1685, cote TL5,D2760-49, Id 390314.

  • « Fonds Juridiction royale de Montréal - Archives nationales à Montréal », images numérisées, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (https://advitam.banq.qc.ca/notice/698053 : consulté le 11 mars 2025), « Procès entre d'Étienne-Joseph Martel et Antoinette Boucher, sa femme, demandeurs, et Guillaume Boucher, Mathurin Parent, époux de Jeanne Boucher, et Léonard Desmonts dit Périgord, défendeurs, pour une contribution à l'entretien d'Anne Lépine, veuve de Guillaume Boucher, leur mère et belle-mère », 24-27 mai 1702, cote TL4,S1,D580, Id 698053.

  • « Recensement du Canada, 1667 », images numérisées, Bibliothèque et Archives Canada (https://www.bac-lac.gc.ca/eng/CollectionSearch/Pages/record.aspx?app=fonandcol&IdNumber=2318857&new=-8585951843764033676 : consultée le 10 mars 2025), ménage de Pierre Boucher, 1667, Notre-Dame-des-Anges, page 70 (du PDF), instrument de recherche MSS0446, Item 2318857 ; citant les données originales : Centre des archives d'outre-mer (France) vol. 460.

  • « Recensement du Canada fait par l'intendant Du Chesneau », images numérisées, Bibliothèque et Archives Canada (https://www.bac-lac.gc.ca/eng/CollectionSearch/Pages/record.aspx?app=fonandcol&IdNumber=2318858&new=-8585855146497784530 : consultée le 10 mars 2025), ménage de François Boucher, 14 nov. 1681, Québec (Haute-Ville), page 40 (du PDF), instrument de recherche MSS0446, MIKAN 2318858 ; citant les données originales : Centre des archives d'outre-mer (France) vol. 460.

  • Fédération québécoise des sociétés de généalogie, base de données du Fichier Origine (https://www.fichierorigine.com/recherche?numero=242515 : consulté le 7 mars 2025), fiche d’Anne Lépine (personne 242515), mise-à-jour le 31 janv. 2022.

  • Yves Landry, Orphelines en France, pionnières au Canada: Les Filles du roi au XVIIe siècle (Montréal, Québec: Lemeac Éditeur, 1992), 340.

  • Guy Perron, « 252 – L’expédition du vaisseau L’Aigle d’Or pour Québec en 1663 », Le Blogue de Guy Perron (https://lebloguedeguyperron.wordpress.com/2020/03/10/252-lexpedition-du-vaisseau-laigle-dor-pour-quebec-en-1663/ : consulté le 7 mars 2025), 10 mars 2020.  

  • René Jetté et le PRDH, Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730 (Montréal, Gaëtan Morin Éditeur, 1983), 137.

  • Université de Montréal, base de données du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) (https://www-prdh-igd-com.res.banq.qc.ca/Membership/en/PRDH/Acte/58012 : consulté le 10 mars 2025), entrée du dictionnaire pour Francois BOUCHER VINDESPAGNE et Anne LEPINE, union 1734.

  • Catherine Ferland, « La saga du vin au Canada à l’époque de la Nouvelle-France », Anthropology of Food (https://journals.openedition.org/aof/245 : consulté le 11 mars 2025), déc. 2004.

  • Gustave Lanctot, « Position de la Nouvelle-France en 1663 », numérisé par Érudit (https://doi.org/10.7202/301861ar : consulté le 11 mars 2025), 4 mars 1958, volume 11, numéro 4, page 527.